Dans un communiqué diffusé ce jeudi 14 novembre, l’ARS Grand Est annonce que la Haute-Marne est désormais classée « zone colonisée par le moustique tigre ».
Déjà présent dans le Grand Est dans plusieurs départements voisins, le moustique tigre fait, depuis 2020, l’objet d’une surveillance en Haute-Marne, notamment dans les communes de Saint-Dizier, Chaumont, Langres et Le Montsaugeonnais, dans lesquelles des pièges ont été posés. .
Suite à la détection de sa présence à Langres en août 2024, dans le cadre du suivi du réseau de pièges et de la réception d’un signalement citoyen positif, l’ARS classe désormais le département de la Haute-Marne en zone colonisée. par le moustique tigre.
En raison d’un signalement citoyen positif au moustique tigre sur la commune de Langres, située à proximité d’un piège également positif, l’ARS Grand Est a mené une enquête de terrain pour vérifier sa présence avec la mise en place d’actions de prévention et de mesures d’élimination des gîtes larvaires. . Cette investigation, réalisée le 6 septembre 2024, dans le quartier de la rue de la Liberté par un opérateur habilité par l’ARS, a permis de confirmer sa présence sous forme larvaire et adulte dans une zone de 300 mètres autour du signalement.
Langres à l’origine du classement
Les résultats de cette enquête suggèrent une implantation et un développement à long terme de l’espèce sur la commune de Langres. Elle est donc considérée comme colonisée, conduisant ainsi au classement de l’ensemble du département de la Haute-Marne en zone colonisée. Ce sont désormais cinq départements de la région Grand Est qui font partie de ce groupe : le Bas Rhin, le Haut-Rhin, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et la Haute-Marne.
Outre les nuisances indéniables qu’il provoque, le moustique tigre est aussi un vecteur potentiel des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, d’où l’importance de lutter contre sa présence. Bien que ces maladies surviennent principalement dans les zones tropicales, la survenue de cas autochtones en France métropolitaine (cas ayant contracté l’une de ces maladies en l’absence de voyage) représente un risque bien réel. L’identification d’un nombre sans précédent de cas autochtones de dengue en France métropolitaine en 2022 démontre que ce risque n’est pas anecdotique. L’exposition des moustiques tigres présents en France aux virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika est particulièrement possible lorsque des voyageurs revenant de pays où ces maladies sont répandues (Antilles, Amérique du Sud, Asie du Sud-Est, Océan Indien) reviennent infectés et sont piqués par des moustiques tigres locaux. . Au bout de quelques jours, ces moustiques sont capables de transmettre le virus en France métropolitaine à une personne n’ayant pas voyagé.