Samedi 9 novembre 2024, les skippers et leurs équipes achèvent leurs derniers préparatifs. A la veille du départ du Vendée Globe, les pontons pour admirer les bateaux sont fermés au public, mais les visiteurs sont encore (très) nombreux à venir profiter des activités du village.
Plus d’un million de visiteurs
Il n’aura pas été vide depuis trois semaines. En témoignent les chiffres de fréquentation : 1,3 million de personnes accueillies dans le village depuis son ouverture le 19 octobre, hors départ dimanche. Un record qui marque une hausse de 13% par rapport à 2016.
Ce samedi, “pour nous, c’est probablement le plus grand jour”, pense Thomas Piau, gérant de V and B, le bar officiel du village Vendée Globe. Il n’y a pas vraiment eu de temps d’arrêt : le manager estime qu’il est à court « 2 000 barils de bière » dans trois semaines.
Visibilité pour les marques
Les chiffres des exposants donnent une idée de l’engouement. « Il y a entre 3 000 et 5 000 personnes par jour » estime le directeur marketing de la marque Monbana, sponsor de Maxime Sorel. Avoir un stand dans le village permet « avoir une visibilité qu’on n’avait pas forcément » , il admet.
Entretenir son image, accroître sa notoriété : c’est ce que recherchent de nombreuses marques et sponsors en proposant des événements ouverts à tous. « Cela nous permet de promouvoir notre partenariat sportif (with Jérémie Beyou) au grand public. Cela fait partie de notre stratégie. indique Stéphanie Berard-Gest, directrice marketing de Charal.
Découvrez des projets associatifs
Le stand Lazare attise la curiosité des visiteurs avec une cagnotte humaine, une animation qui leur permet de repartir avec des cadeaux. Cette association, parrain de Tanguy Le Turquais, propose des logements partagés entre sans-abri et jeunes actifs. « Être ici nous permet d’attirer de nouveaux partenaires et de faire découvrir le projet aux jeunes professionnels » déclare Gratien Regnaud, directeur du développement.
Ce sont aussi des colocataires qui tiennent le stand au quotidien. L’intérêt étant, également, « Rendre visible l’invisible » . Tous les exposants ne poursuivent pas le même objectif, mais ils espèrent bénéficier de cet engouement.
Un bain de foule pour les visiteurs…
Tout n’était pas rose : durant ces trois semaines, les files d’attente pour accéder au village et aux pontons ont pu provoquer déception et mécontentement. Le samedi après-midi, nous avons souvent dû nous bousculer pour nous frayer un chemin. “Il y a beaucoup de monde, mais on s’attendait à pire” assure Alexia, qui est patiente. Michel et Irène étaient venus «expressément pour voir les bateaux. Nous ne savions pas que les pontons étaient fermés. » ils regrettent.
…et les skippers
Les marins, quant à eux, ont pu profiter d’un semblant de calme après avoir été entourés de visiteurs. «Nous avons hâte de partir!» Il y a vraiment beaucoup de monde. » a déclaré Alan Roura au cours de la semaine. Boris Herrmann était notamment absent des pontons : “Aucun skipper ne peut rester trois semaines au village, on peut devenir fou”, il avait justifié.
Pourtant, certains semblent avoir apprécié ces moments. « Les gens sont très calmes, très gentils, très respectueux » assure Jean Le Cam, star incontestée des pontons. Pour lui, ce qui fait la réussite du Vendée Globe, c’est que « l’accès aux bateaux et au village est gratuit » .
Prochaine étape à franchir, ce dimanche : remonter le canal, entouré de centaines de milliers de personnes. « Ne criez pas trop fort, car nous ne montrons pas la voie ! » » demande simplement Romain Attanasio. Un dernier bain de foule, avant de se plonger dans une aventure très solitaire.