l’essentiel
Passionné de généalogie, André Razeyre, habitant Passage d’Agen, a créé celle d’Albert Ferrasse. Un travail d’enquête minutieux qui a abouti à une étonnante découverte.
L’histoire commence par un article paru dans notre journal en mars dernier sur le projet de création d’un espace à la mémoire d’Albert Ferrasse à deux pas du stade Armandie d’Agen. Décédé le 28 juillet 2011, à l’âge de 93 ans, monument du rugby mondial, l’Agenais Albret Ferrasse a notamment été président de la Fédération française de rugby (FFR) pendant 23 ans, de 1968 à 1991.
En lisant notre sujet, André Razeyre, 77 ans, habitant Passage, se demande si « Tonton », le surnom de Ferrasse, apparaît sur le site Geneastar où sont répertoriées plus de 18 000 généalogies de célébrités. Le grand leader de l’Ovalie n’est pas là.
Ambassadeur agenais de Geneanet, le site de référence des généalogistes, André décide de mener l’enquête. Il aime plutôt ça. « Dans mon métier, j’étais un peu enquêteur. » Arrivé à Agen en 1979, c’est un ancien douanier. « J’étais chef d’unité dans la brigade et, sourit-il, Albert Ferrasse était présent à ma fête d’adieu. Il était également déclarant en douane.
Pour ses recherches, il est épaulé par un ami, Jean, qui se chargera de remonter le fil jusqu’à Noémie Berthe Mazat (1893-1990), la mère d’Albert Ferrasse.
« Le hasard aurait voulu »
Il se consacre aux racines de son père, Baptiste Ferrasse (1886-1958). Aujourd’hui il n’est plus nécessaire de se déplacer pour consulter les registres paroissiaux ou de l’état civil.
. L’information est en ligne sur le site des archives départementales. Encore faut-il être tenace. Il est. “Et il faut s’y tenir.” En plus de deux mois, il a écrit les noms jusqu’à la sixième génération. Il constitue l’arbre généalogique d’Albert Ferrasse. «Toutes les dates en ma possession proviennent de sources. C’est sûr et certain.
« Si on regarde du côté paternel, on voit qu’ils sont Audois. » Baptiste Ferrasse est né à Fanjeaux, dans l’Aude, après Castelnaudary. André répète souvent : « Le hasard fait bien les choses ». La preuve, il est lui-même originaire de Limoux, patrie treiziste, certes.
« Baptiste Ferrasse travaillait pour la Compagnie du Midi, une des anciennes grandes compagnies ferroviaires privées françaises. Il devait être cheminot, ce qui explique sa venue dans le Lot-et-Garonne.
Rien n’échappe à l’œil aguerri de M. Razeyre. Avec pudeur, il glisse que la mère d’Albert était veuve avant de rencontrer son père. Elle se maria pour la première fois le 13 janvier 1912. Son mari décéda trois mois plus tard, le 26 mars 1912.
André fait également une découverte surprenante. Le nom de sa femme est… Andrée. Elle est une descendante de Julia. Or, dans la généalogie d’Albert Ferrasse, on retrouve un mariage entre Jean Julia et Marie Vassal. « Elle est cousine des Ferrasse en 5ème génération. Nous ne le savions pas. Décidément, le hasard fait bien les choses !
Jusqu’à la Révolution française, les prêtres tenaient les registres BMS (Baptêmes, Mariages et Sépultures) puis, à partir de 1789, ce sont les actes d’état civil auprès du NMD (Naissances, Mariages, Décès).
