“Il sait que papa sera absent pendant longtemps.” Les skippers du Vendée Globe quittent terre

La séparation d’avec ses proches est sans doute le moment que je crains le plus.” Le skipper d’Holcim PRB Nicolas Lunvenpère de trois enfants âgés de neuf, sept et trois ans, redoute le moment de quitter le ponton du Vendée Globe ce dimanche matin aux Sables d’Olonne. « Ce sera encore une très longue absence. Mais bon, une fois partis, on prend le rythme des échanges de petites anecdotes de manière régulière. Donc, je ne suis pas trop inquiet. Ils ont compris que papa serait parti pour longtemps, donc ça fait frémir”, Pourtant, le marin qui s’embarque pour son premier tour du monde en solitaire sourit.

Skipper Eric Bellion avant le Vendée Globe ©Radio
Yves-René Tapon

“La douleur de partir sera pour moi.” Éric Bellion

“Pour moi, partir est la chose la plus difficile car c’est une séparation d’avec la terre” ajoute le skipper de Stand As One, Éric Bellion. Et avant son deuxième Vendée Globe, il y a eu du changement : »Je suis papa. Léna a deux ans et demi. Je vais lui expliquer. Il sait que je serai absent pendant longtemps. Mais bon, la douleur de partir sera pour moi. Parce que je sais qu’elle est bien entourée et que le temps ne se passera pas de la même manière pour moi. “On ne s’y habitue jamais, je leur dis que c’est un choix et que leur papa vit un rêve en faisant ce tour du monde en voilier, mais c’est quand même un peu pénible.” confesser Louis Burton skipper du Bureau Vallée, troisième de l’édition précédente et qui repartira pour son quatrième Vendée Globe.

Skipper Louis Burton avant le Vendée Globe ©Radio France
Yves-René Tapon

“On ne s’y habitue jamais.” Louis Burton

Clarisse Crémerun des six marins présents sur la ligne de départ s’élancera à bord de L’Occitane en Provence sa petite Mathilda qu’il a eu avec un autre skipper, Tanguy le Turquais. “Cela fait très longtemps que je prépare ce déracinement de la terre. Depuis la naissance de ma fille, je prépare ce Vendée Globe et nous avons déjà parlé de se revoir en profondeur. Mais dans ma tête, j’ai une partie de mon cerveau. qui est déjà parti un peu.”

“Nous nous sommes déjà dit au revoir un peu en profondeur.” Clarisse Crémer

Cela n’empêchera pas les skippers de rester en contact avec leurs proches grâce aux nouvelles technologies et à la connexion internet haut débit à bord des bateaux. « J’aime les écouter et savoir si ça va bien à l’école“, confirme-t-il Charlie Dalin capitaine de la Macif. Mais nul doute que ce dimanche, lorsque les IMOCA s’élanceront du ponton entre 8h et 10h, l’émotion sera à son paroxysme chez de nombreux concurrents et leurs proches.

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