A 30 ans et récemment retraitée des circuits, Marie Bochet vit toujours à cent à l’heure. Actuellement à Paris pour promouvoir sa première autobiographie, la Savoyarde a donné quelques minutes de son temps à France Bleu Pays de Savoie. L’occasion pour l’enfant du Beaufortin de parler de ce livre intitulé “Mon petit doigt me l’a dit”
mais aussi du futur. Un avenir qui pourrait passer par son implication dans le comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030 organisés dans les Alpes françaises (régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur).
France Bleu Pays de Savoie – Ce livre correspond-il à un besoin de parler, de se dévoiler au fil des pages ? Marie Bochet – Je pense que j’avais besoin prends un peu de recul
sur cette grande aventure et sur les trente premières années de ma vie. Et effectivement, je pense que mettre tout cela par écrit a rendu ces années de sportif de haut niveau beaucoup plus concrètes et cela m’a aussi aidé à prendre sereinement la décision de mettre un terme à ma carrière.
Un titre aussi évident
Dans ce livre, vous revenez à votre famille, à vos racines du Beaufortain et du refuge de Plan Mya, votre « point d’ancrage ». Était-ce important pour vous d’expliquer d’où vous venez ?
Oui tout à fait parce que c’est un peu la base des années qui ont suivi. Ces fondations ont été importantes et ce sont de nombreux éléments qui ont construit mon parcours et ce palmarès. J’ai beaucoup appris de ces premières années passées dans le Beaufortain, entourée de mes proches.
Pouvez-vous expliquer le titre de votre livre, « My Little Finger Told Me » ? Est-ce un clin d’œil à celui que vous appelez « mon fétiche » ? (Rires) J’avais 25 ans lorsqu’on m’a demandé d’écrire ce livre. A cette époque, je ne savais pas encore ce que je pouvais dire et si c’était vraiment nécessaire ou si cela pouvait intéresser d’autres personnes que moi. Et en fait, ce titre me paraissait évident car cela faisait déjà quelques temps que je m’étais rendu compte que ce « petit doigt », celéger handicap mais toujours un handicap
m’a permis d’ouvrir des portes. Et finalement, c’est lui qui m’a guidé durant ce début de vie. Ce « petit doigt » m’a finalement guidé sur des chemins que je n’aurais pas forcément compris s’il n’avait pas été là.
Cela veut-il dire que sans lui, sans ce handicap, vous n’auriez pas la même Marie Bochet ?
On ne le saura jamais mais si j’avais eu mes dix doigts je n’aurais jamais eu la chance de rencontrer le mouvement handisport et paralympique français. Et c’est déjà une belle rencontre que m’a permis mon « petit doigt ».
Gérer la gloire
Dans ce livre, il y a bien sûr votre parcours sportif, vos 107 victoires en Coupe du monde, les 9 gros globes, les 8 titres de champion paralympique… mais vous parlez aussi de ce moment où vous avez découvert le succès et la gloire. Vous dites que ce n’était pas si facile à vivre. Pour quoi ?En effet cela n’a pas été facile et c’est pour cela qu’il était important de parler de mes origines au début car cela explique beaucoup de choses. Quand on vient du Beaufortain, quand on a grandi dans cette vallée assez préservée, oui, se retrouver exposé comme ça, faire des allers-retours vers la capitale, changer de dimension… oui, ce n’était pas facile. J’avais l’habitude deune petite vie paisible à la montagne
. Et puis tout a été assez soudain. J’ai remporté mes premières médailles olympiques en Russie à Sotchi (2014) et, la Fédération des sports handisport comme le Comité olympique et moi d’abord, nous avons tous été surpris par la couverture médiatique. Je suis arrivé avec cette liste à un moment où, après les JO de Londres (2012), les médias commençaient à s’intéresser aux disciplines paralympiques. Pour moi, il n’y a pas eu de véritable transition, pas de temps d’adaptation. C’était assez soudain.
Cela signifie-t-il qu’il a été difficile de devenir une icône du sport paralympique ?
Cela demande encore un peu de temps d’apprentissage. Après, je ne me plains pas du tout de cette situation. Aujourd’hui, cela me permet d’aborder beaucoup de sujets à bras-le-corps, d’avoir de belles opportunités de faire bouger certaines choses. Ce n’est donc pas difficile mais ce sont des orientations de vie qui ne sont pas forcément envisagées en début de carrière. Et il faut avoir ce petit temps d’apprentissage et d’adaptation nécessaire pour les faire fructifier et les utiliser de la bonne manière.
Aimeriez-vous que ce livre, Marie Bochet, donne envie aux autres de tenter l’aventure ? Mon premier objectif était de raconter l’histoire dans son intégralité. Si aujourd’hui on entend beaucoup parler des Jeux Paralympiques et qu’on commence à suivre les para-athlètes, on ne connaît pas encore très bien les dessous de ces histoires et toutes les étapes à franchir au cours d’une carrière. C’est donc pour mettre en valeur toutes les personnes qui m’ont aidé à remporter toutes ces médailles. La deuxième chose est un peu un devoir inspirant pour les générations futures
Équipes paralympiques. Montrez le chemin et dites qu’il y a de belles aventures à vivre, même si vous êtes né avec une légère différence ou si après un accident vous devenez une personne handicapée. Et ce livre signifie aussi que lorsque nous sommes guidés par la passion et le désir, de nombreuses belles choses peuvent nous arriver dans la vie.
JO 2030 ?
Il y a quelques jours, un certain Martin Fourcade disait vouloir former un duo avec vous pour diriger le comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030 (ils seront organisés en France en Auvergne-Rhônes-Alpes et Provence-Alpes-Côté). d’Azur). L’idée vous tente ?
J’ai été très touché par les paroles de Martin. Nous discutons de ce sujet depuis plusieurs mois car nous avons eu l’honneur de représenter la voix des athlètes lors de nos interventions devant le CIO. Avec Martin, nous avons la même vision des choses, les mêmes ambitions sur ce projet. C’est très touchant de voir une personnalité comme Martin me citer.
Mais est-ce une aventure qui vous plairait ? Oui oui. Quand on est athlète olympique et paralympique, quand on a été guidé par ces valeurs tout au long de sa carrière, on a je veux rendre la pareille
(…) et de donner une nouvelle direction à ce type d’événement. Mais je viens de terminer ma carrière et je sais que je ne veux pas y aller seul car je n’aurai pas forcément l’énergie nécessaire. Je veux juste être bien soutenu et en ce moment, tout cela est en discussion. “Mon petit doigt me l’a dit”Éditions
Amateurs de livres
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324 pages, 19,90 euros, sortie en librairie le 7 novembre 2024.
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