. Un joueur amateur ne peut pas forcément quitter son club pour un autre, la preuve dans l’Ain

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Rugby. Un joueur amateur ne peut pas forcément quitter son club pour un autre, la preuve dans l’Ain

Depuis la rentrée, l’Ain compte deux équipes de féminin U18 sans que le nombre de joueuses n’ait augmenté. La dernière en date a « siphonné » la main-d’œuvre des plus âgés. Ces derniers s’opposent aux départs massifs conformément au règlement de la fédération. Une commission d’appel devra trancher.

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Querelle ovale entre les Violettes Bressane et l’Entente Viriat-Morvel. Huit joueurs se sont vu refuser leur départ du club premier vers la toute nouvelle équipe U18 vous deuxième. Leurs licences sont bloquées par leur ancien club.

« La première règle dit que chaque joueur amateur peut jouer dans l’association qu’il veut, mais une autre règle protège les associations contre les départs massifs de joueurs.

Olivier Fournier

secrétaire général de la Ligue AURA.

Dans la situation actuelle, étant donné que les deux équipes sont inscrites au rugby à 15, ni les moins de 18 ans de Viriat, de Morvel, ni ceux de Bourg-en-Bresse ne peuvent poursuivre leur championnat.

Les joueurs en question s’entraînent avec leur nouveau club, clandestinement pourrait-on dire, mais cela risque de ne pas durer. “On n’a plus vraiment envie de venir à l’entraînement car on n’a pas forcément d’objectif derrière et donc ça nous pénalise. Je pense que cela pénalise aussi notre équipe car ils ne sont pas forcément nombreux. Ils ont besoin de nous pour l’équipe et pour le championnat» déplore Jeanne Josserand, 17 ans.
Nous voulons juste jouer au rugby, être avec nos amis et nous rapprocher de notre famille. C’est dommage de nous priver du rugby juste pour des histoires de club” adds Ambre Dumoulin.

Avant la création de l’équipe Viriat-Morvel U18 à la rentrée, seul le club des Violettes Bressanes disposait d’une équipe destinée aux jeunes filles entre 16 et 19 ans. La création de cette nouvelle section a créé un véritable besoin d’air pour certains joueurs, faisant chuter les effectifs des Violettes.

Cette situation est prévue dans le règlement général de la Fédération. Il permet de s’opposer aux transferts en cas de départs excessifs ou massifs. C’est le cas ici, car douze joueurs sont concernés. Cette règle vise à protéger les associations. “Les Violets ont un potentiel de 24 joueurs et ils se retrouveraient douze pour jouer quinze, c’est évidemment très compliqué» explique Olivier Fournier, secrétaire général de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes.

L’ancien club des filles, Les Violettes Bressane, est un club qui compte dans l’Ovalie féminine. Ce fut l’un des premiers en France dans les années 1960. Son président a toujours porté haut les couleurs bressanes. Elle dirige les U18 depuis une dizaine d’années. “Vous pouvez m’en vouloir tant que vous voulez, mais je suis bénévole dans le rugby depuis 40 ans. Ces règles sont faites pour éviter qu’un club soit privé d’un an pour créer un autre club qui disparaîtra peut-être au bout de trois ans. Je sais que c’est un club bien structuré, mais c’est mon devoir de protéger le mien. Quand on est président d’un club, il faut le défendre» argumente Viviane Bérodier, co-présidente des « Violettes Bressanes ». Elle poursuit en précisant avoir cherché des solutions, restées sans réponse selon elle.

L’idée serait qu’il y ait une grande équipe […] nous avons proposé à Montrevel d’emmener l’athlète et nous voyageons […] mais personne ne veut céder. Cela aurait fait une équipe de 35 filles comme l’année dernière.

Viviane Bérodier

Co-president “Violettes Bressanes”

En attendant, la question des licences bloquées est entre les mains des autorités. Une Commission du contentieux a examiné les dossiers et n’a autorisé que quatre départs sur les douze envisagés.

La Rugby League regrette l’impasse. “Nous sommes là, que ce soit le comité départemental de l’Ain ou la Ligue Auvergne Rhône-Alpes, pour faire respecter le règlement et faire en sorte que le plus grand nombre de filles puissent jouer. Ici, nous ne sommes effectivement pas favorables au développement du rugby féminin. Nous ne sommes plus dans une guerre d’égos» note Olivier Fournier, secrétaire général de la Ligue AURA.

Une commission de recours est en cours et étudie au cas par cas les huit dossiers restants. La décision devrait être rendue la semaine prochaine.

 
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