Le Rugby Club Vannes est heureux d’officialiser la prolongation de son manager du groupe professionnel, Jean-Noël Spitzerpour les trois prochaines saisons, jusqu’à 2028.
A la tête du RC Vannes depuis près de 20 ans, Jean-Noël Spitzer l’a fait passer de la Fédérale 2 au Top 14. Une première dans l’histoire pour un club breton. Du monde amateur à l’élite de son sport, une trajectoire quasi unique dans le sport de haut niveau qui lui a notamment valu la reconnaissance de ses pairs en étant élu meilleur staff de Pro D2 la saison dernière.
Olivier Cloarec, président du Rugby Club Vannes : « Je suis très heureux et fier de la prolongation de Jean-Noël Spitzer qui s’inscrit dans un objectif de performance durable. Pour différentes raisons et malgré de nombreuses demandes, son choix s’est porté sur le projet de Vannes et les nombreux défis qui nous attendent. Je ne peux que m’en réjouir. Avec lui, accompagné de tous les joueurs, des salariés du club, de nos supporters et partenaires, nous avons vécu de grandes émotions collectives gravées à jamais dans nos cœurs. Nous en connaîtrons bien d’autres au cours de ces trois prochaines saisons. Ensemble, nous continuerons à structurer le Rugby Club Vannes avec l’ambition de pérenniser le club, et avec lui toute la Bretagne, au sein de l’élite du rugby français. »
Jean-Noël, malgré plusieurs demandes, tu as fait le choix de continuer ton aventure avec le RC Vannes, toi qui as déjà presque tout connu ici. On imagine que ce choix a été mûrement réfléchi ?
J’ai le sentiment que le club continue, encore et encore, de grandir et de progresser, notamment à travers la modification de sa gouvernance. Les projets de développement sont nombreux et cela est stimulant au quotidien. Dans ces projets d’aménagement, je pense notamment à ceux prévus au Stade de la Rabine. C’est un enjeu majeur pour la structuration du club et nous sentons que les signaux sont positifs de la part de nos partenaires institutionnels, principalement de la ville de Vannes, et de nos partenaires privés. C’est une caractéristique forte de notre club et de son projet, nous ne dépendons pas d’un seul mécène. On sent un véritable élan collectif derrière nous. Le sentiment que le club ne stagne pas, qu’il progresse et qu’il est toujours tourné vers l’avenir a été un élément important dans ma décision. Aussi, même si je souhaite réaffirmer que nous lutterons sans relâche pour maintenir notre position, je peux vous assurer qu’avec l’ensemble de mon groupe nous sommes convaincus que nous pouvons y parvenir. Je suis également pleinement conscient que, pour une promotion comme la nôtre, le retour en Pro D2 est une probabilité. Le RC Vannes est mon club, j’y suis fortement attaché, et moralement je n’avais pas envie de partir après une potentielle descente, ça a pesé dans mon choix.
Quelle est votre vision et ambition pour ces trois prochaines saisons ?
Le club doit se fixer l’objectif d’accéder au Top 14, c’est l’objectif que nous devons tous nous fixer collectivement. Plusieurs facteurs font que l’adhésion de cette année n’a pas pu être anticipée de manière optimale et je pense que les dirigeants en sont pleinement conscients et souhaitent y remédier. Nous voulons avoir la capacité d’exister en Top 14 et de pérenniser le Rugby Club Vannes dans l’élite du rugby français et nous y mettrons toute l’énergie nécessaire. Qu’il s’agisse d’un déclin ou non.
En tant que manager du groupe professionnel, vous avez forcément un avis éclairé sur nos formations ? Est-ce aussi un élément important pour l’évolution du club ?
Oui, je pense qu’il faut pouvoir offrir aux jeunes de notre région la possibilité d’accéder au monde professionnel. C’est une de nos missions. Aujourd’hui, la formation des jeunes joueurs est un milieu extrêmement compétitif, certainement trop, mais ce n’est pas nous qui écrivons les règles. Cependant, nous avons quelques jeunes dans la catégorie Crabos, notamment à l’arrière, qui sont pleins de potentiel et nous devons sans doute renforcer notre politique de détection sur les fronts. Mais l’essentiel reste le même, pour faire évoluer et progresser les jeunes il faut accepter le parti pris de les faire jouer avec les risques que cela comporte mais c’est ce que nous faisons à Vannes.
Nous savons que vous êtes également très attaché à la Bretagne, à sa culture et à son identité. Est-ce que cela a influencé votre choix ?
Oui, ça pesait lourd. C’est un choix fort car j’ai 50 ans et j’aurais pu prendre une décision plus individuelle mais il y a aussi ce choix très émotionnel de rester en Bretagne, ici à Vannes.
Un dernier mot pour nos supporters ?
Nous n’en sommes qu’au tiers du championnat et au classement britannique nous sommes au même niveau que Pau. Nous sommes dans la bataille, nous ne sommes pas perdus, nous sommes là où nous espérions être. La seule vraie déception, c’est cette seconde mi-temps face au Racing mais la clé pour nous reste notre capacité à progresser collectivement et individuellement. Il faut être meilleur de mois en mois sachant que désormais, nous accueillerons à La Rabine les équipes qui sont juste devant nous au classement. Nous devons tout faire pour rester dans la bataille jusqu’au bout.