pourquoi le Real Madrid sombre dans la crise

pourquoi le Real Madrid sombre dans la crise
pourquoi le Real Madrid sombre dans la crise

Rien ne va plus à la Maison Blanche. En seulement dix jours, il a craqué, ne parvenant pas à résister aux assauts du FC Barcelone, grand vainqueur du clasico (4-0), et de l’AC Milan (3-1) ce mardi soir en Ligue des Champions. Sans parler de son image, écrasée par l’imbroglio autour du Ballon d’Or non restitué à l’un de ses membres. Les fondations tiennent toujours mais jusqu’à quand ? “Nous ne sommes pas bons”, a reconnu dans la soirée l’entraîneur Carlo Ancelotti.

Un constat implacable que l’Italien doit désormais résoudre au plus vite. En a-t-il seulement les moyens ? Au Real Madrid, deux défaites de suite, c’est une grosse affaire et les interrogations sont nombreuses, à peine quatre mois après une 15e Ligue des champions remportée face au Borussia Dortmund (2-0).

Le rôle de Kylian Mbappé agace

Le gamin de Bondy a enfin réalisé ce qu’il appelle « son rêve » en rejoignant le Real Madrid cet été. Un rêve qui se transforme pour le moment en cauchemar. Kylian Mbappé compte 8 buts en 15 apparitions toutes compétitions confondues mais n’a marqué qu’un seul lors des six dernières sorties, piégé hors-jeu contre le Barça et transparent contre Milan.

Mais c’est surtout le rôle de l’attaquant qui pose question. Installé en numéro 9 (comme son maillot), tel un véritable avant-centre, le Français de 25 ans se retrouve confronté à une dure réalité : “Mbappé n’est pas un vrai numéro 9”, a affirmé lundi Karim Benzema, l’encourageant tous. le même « ne pas abandonner ».

Mardi soir, Thierry Henry pointe à son tour sur la chaîne CBS les erreurs d’un de ses héritiers. « Il faut lui laisser du temps mais en même temps, il doit apprendre à jouer comme un numéro 9, avoir l’envie et la volonté de se projeter », estime le champion du monde 1998. Un rôle mal maîtrisé par Mbappé qui commence à générer de la frustration chez ses coéquipiers, selon Thierry Henry, notamment chez Jude Bellingham. « Le problème est collectif, répond l’entraîneur Ancelotti.

Carlo Ancelotti sur le banc des accusés

Être une légende du coaching ne vous protège pas lorsque vous entraînez le Real Madrid. « L’entraîneur a une responsabilité », rappelle l’ancien joueur Jorge Valdano, sur Movistar+. C’est toujours le cas lorsqu’il y a du désordre dans l’équipe. Il est responsable de la constitution de cette équipe. Et il n’y a pas beaucoup d’équilibre. »

Pedrag Mijatovic, autre ancien grand nom du club, a « le sentiment que l’équipe échappe aux mains de Carlo Ancelotti », sur les ondes de Cadena Ser. « Après deux ou trois belles saisons, l’équipe se détend, c’est clair », ajoute-t-il. Je ne sais pas si Ancelotti a la capacité de réagir, de relancer un processus et de remotiver ses joueurs. »

“Nous ne sommes pas bons”, admet volontiers Carlo Ancelotti. Nous ne sommes pas capables de produire un travail collectif efficace (…) Il faut mieux défendre, car c’est la clé. Il faut chercher des solutions pour avoir une équipe plus forte. (…) Il faut s’améliorer tactiquement, ce n’est pas un problème individuel, mais une question de sacrifice, de concentration et de travail collectif. » « La nuit va être longue », a-t-il même admis. Peut-on le débarquer ? La question se posera rapidement si la crise perdure. Ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Le personnel est-il capable de réagir ?

« Si on continue comme ça, ça va être compliqué d’arriver à la fin de la saison. » Avec cette phrase, en conférence de presse, Carlo Ancelotti parlait plus du jeu que de l’état de l’effectif. Mais ça marche tout aussi bien. Le groupe est-il suffisamment fort en qualité et en nombre ?

Défensivement, a priori, la réponse est négative et les sept buts encaissés en deux matches le montrent. La grave blessure de Dani Carvajal (pour la saison) a laissé un énorme vide au poste d’arrière droit. Volontaire, Lucas Vazquez n’a pas les mêmes qualités et souffre face aux attaquants adverses. Quant à l’axe de la défense, derrière Eder Militao et Antonio Rüdiger, c’est le système D en l’absence prolongée de David Alaba.

Autre point de tension : le milieu de terrain. “La présence de Toni Kroos était thérapeutique”, explique Jorge Valdano. Il a donné de la patience à l’équipe quand elle en avait besoin et a accéléré le rythme lorsque cela était nécessaire. Le Real a beaucoup perdu sans Kroos et personne n’est capable de compenser. » Tout d’abord Aurélien Tchouameni, pointé du doigt par une grande partie de la presse spécialisée madrilène et jugé responsable des deux premiers buts de l’AC Milan mardi soir. Remplacé à la mi-temps, il commencerait même à agacer en interne, selon Relevo.

Bref, c’est la crise au Real et le temps presse. Avec neuf points de retard (et un match de moins) sur le Barça en championnat et une triste 17ème place (sur 36) provisoirement en Ligue des Champions avant un voyage chaud à Liverpoolla peur de la saison blanche résonne déjà dans la tête des supporters.

 
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