Pour son troisième Vendée Globe, Dunkerque Thomas Ruyant est le favori de la course. Le marin de 43 ans s’apprête à s’élancer pour un tour du monde en solitaire, dimanche 10 novembre, depuis les Sables d’Olonne (Vendée).
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Et si le troisième État était le bon ? Thomas Ruyant, skipper dunkerquois, s’apprête à entamer un tour du monde sur son Imoca. Dimanche 10 novembre 2024, départ de sa course en solitaire depuis les Sables d’Olonne.
« Je n’ai jamais manqué un départ ou une arrivée de course. Dimanche, je serai en Vendée avec deux de ses sœurs et ses enfants »raconte Anne-Marie Ruyant, la mère du marin. Ce mardi 5 novembre, la Dunkerquoise est dans sa cuisine. Elle prépare “bons petits plats” à son fils, qu’il emmènera sur son bateau. Au menu : soupes de tomates ou de potiron, compotes de pommes, pouding du carnaval de Dunkerque ou encore clafoutis aux pommes. Comme dernière surprise, son équipe lui a acheté des gaufres chez Meert et bières du nord.
La maman au grand cœur ajoute des paquets de Noël à ces plats gargantuesques.« Je lui témoigne mon soutien en lui laissant un souvenir de la maison lors de son tour du mondeajoute Anne-Marie Ruyant. Je suis toujours là s’il a besoin de moi.“
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« Thomas était un petit gamin discret, un peu taciturne, mais plein de vie. Il est devenu calme et réfléchi avec sa pratique de Épouser. Avant, jeil partait dans tous les sens et s’amusait avec son sœurs. C’était le petit gars d’une famille composée majoritairement de filles.témoigne sa mère.
J’ai permis à mes quatre enfants de pratiquer la voile dès leur plus jeune âge. C’est Thomas qui a le plus mordu à l’hameçon de la navigation.
Anne-Marie Ruyant, maman de Thomas, skipper du Vendée Globe 2024
Hockey sur glace, tennis ou encore cross-country, le jeune Dunkerquois pratique tous les sports. Mais c’est à la navigation qu’elle vise le plus. “Vivre au bord de la mer, J’ai permis à mes quatre enfants de pratiquer la voile dès leur plus jeune âge. C’est Thomas qui a le plus mordu à l’hameçon de la navigation. Le week-end, parfois, il partait seul en mer sur son voilier Optimist. dit-elle.
Le marin est un « un tenace » insiste sa mère. Qu’importent les tempêtes de la vie, « Thomas ne se laisse pas emporter par ses émotions. Il fait preuve d’une force mentale impressionnante. Et c’est avec ses valeurs qu’il élève ses enfants de 12 et 7 ans.
Le marin a toujours fait preuve de pugnacité. Un souvenir ancré pour Anne-Marie Ruyant : celui où son fils lui a annoncé qu’il participerait à sa première traversée de l’Atlantique. « Il m’a dit : ‘Maman, j’ai quelque chose à te dire, assieds-toi. Il m’a montré le site de la compétition sur son ordinateur et m’a dit qu’il reconstruirait lui-même un bateau et trouverait ses sponsors. Il a toujours cru en sa bonne étoile.avoue la mère de Thomas Ruyant.
Pour le Vendée Globe 2024, Anne-Marie Ruyant a confiance en son fils. « J’ai un peu d’appréhension et de stress, car il part pour quelque chose de dangereux. Il y aura des situations compliquées à gérer, mais elles ne le sont pasne le faites pas la première fois qu’il part et pas le dernier. Je suis convaincu qu’il sera à la hauteur. Je suis fier de ce qu’il est devenu tant d’un point de vue sportif qu’humain.précise-t-elle.
« Charismatique et bienveillant »comme le décrit sa mère. Thomas Ruyant est également un gagnant. Il a remporté six transatlantiques et terminé 6ème du Vendée Globe en 2020. « Cette année, il réalisera peut-être son rêve, remporter le mythique tour du monde »Anne-Marie Ruyant est émue.
Traverser l’océan Atlantique, traverser les anticyclones des Açores ou de Sainte-Hélène, passer le cap de Bonne-Espérance ou Horn et longer les côtes sud-américaines avant d’atteindre la Vendée, tel est le défi du marin.
Thomas Ruyant n’en est pas à son premier Vendée Globe. Un abandon en 2016 et une sixième place en 2020, cette année, en 2024, Thomas Ruyant n’a pas “Jamais j’avais autant environjeet partir seulement pour cette course.
Je n’ai jamais eu autant envie de partir que pour cette course.
Thomas Ruyant, skipper of the Vendée Globe 2024
Lors de son premier Vendée Globe, en 2016, «J’étais inquiet. Je me suis arrêté à mi-course car mon bateau a heurté un conteneur qui a arraché le bas de la caisse »dit-il. Quatre ans plus tard, en 2020, le sportif est frustré. Son bateau légèrement endommagé, Thomas Ruyant a franchi la ligne d’arrivée. «Quand j’arrive, mon corps effondré. J’avait complet crampes et douleurs partout”se souvient le marin.
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Aujourd’hui, en 2024, elle nous revient plus forte. « Le Vendée Globe est une course particulière. C’est sûr qu’on souffre, mais c’est ce défique je veux reprendre »dit-il. Je veux y retourner, mais pas par vengeance. Thomas Ruyant refuse le mot « vengeance ». Ce terme le fait sourire dans les interviews. Plus préparé que jamais, sa Formule 1 des mers chouchoutée, le skipper repart »unavec un état d’esprit serein.
Pour les skippers du Vendée Globe, la préparation mentale est aussi importante que l’entraînement physique. « Naviguez avec des bateaux de 60 mètres de long et de dix-huit pieds n’est pas facile. Bien sûr, à long terme, il y aura un certain relâchement.»explique Thomas Ruyant.
Favoris, le marin sait garder la tête froide. C’est une situation qui semble lui convenir, mais qu’il aborde en toute humilité. «Quand je des hauts et des bas, j’essaie de tout niveler un peu. Quand il y a l’euphorie, je ne dois pas tomber au fond du trou derrière elle. »précise le marin.
Le joueur de 43 ans croit en ses chances pour la compétition, car il possède le bateau qu’il souhaitait. Le nom de son vaisseau : Vulnérable. Un titre évocateur qui veut servir de campagne pour défendre les plus vulnérables. “Je ne concoure pas uniquement pour ma pomme”disait-il souvent à sa mère. Son Imoca dessiné par et pour Thomas Ruyant. “Je suis heureux d’avoir le bateau que je voulais avoir. C’est particularité : la coque qui permet de mieux traverser les mers.
A bord de son monocoque, le marin dispose de toutes les informations essentielles à la navigation : direction du bateau, force du vent et vitesse. Dans son bateau, Thomas Ruyant ne manquera pas de confort. Il dispose même d’un siège moulé à l’image de son corps et d’un lit king size pour un sommeil intermittent.
Soutenu par sa mère et bien préparé, le skipper dunkerquois lors de son tour du monde en solitaire est bien décidé à gagner. « Cela fera briller haut et fort la norme régionale »dit sa mère.