Paul Quétin, préparateur physique, sur Novak Djokovic : « Il a une capacité de récupération très importante »

Paul Quétin, préparateur physique, sur Novak Djokovic : « Il a une capacité de récupération très importante »
Paul Quétin, préparateur physique, sur Novak Djokovic : « Il a une capacité de récupération très importante »

« Quelles conséquences une fin de match aussi tardive peut-elle avoir pour un joueur ?
Nous avons affaire à quelqu’un d’un peu exceptionnel. Novak (Djoković), en termes d’expérience, il a montré à de nombreuses reprises qu’il possédait une capacité de récupération et d’adaptation très importante. Pour un certain nombre de joueurs, je pense que ce serait un peu rédhibitoire de finir à 3 heures du matin et de devoir repartir ensuite. Mais pour un joueur comme lui, je pense qu’il a la capacité de récupérer rapidement pour être opérationnel.

Pourrait-il encore payer cette dépense supplémentaire ?
Bien entendu, nous n’avons aucune certitude aujourd’hui, personne ne sait dans quel état il sera. Ce n’est pas le Djoko qui a 25 ans. Il est à un âge (37 ans) où on imagine que la reprise se passe un peu moins bien qu’il y a quelques années. C’est logique, physiologiquement on récupère moins bien à notre âge qu’à 25 ans. Des joueurs de cet âge qui jouent des matches comme ça, ça n’arrive pas si souvent.

Il parlait d’adrénaline à la fin du match, quelle quantité de sommeil est la clé dans ce genre de situation ?
Le sommeil est sans doute l’élément le plus intéressant pour récupérer mais à mon avis il n’a pas réussi à s’endormir tout de suite. On peut se dire qu’on est très fatigué, qu’il est 5 heures du matin, mais on ne s’endort pas car il y a eu une énorme montée d’adrénaline. Au-delà de l’heure tardive, nous avons eu des conditions très particulières. Difficile de comparer avec l’Australie par exemple car il y faisait très froid et humide. Et ça change beaucoup de choses dans la façon dont on vit le match et dans la façon dont on récupère. Cela nécessite plus d’énergie.

“Ils ont un rythme de vie exceptionnel et cela facilite leur adaptation”

Paul Quétin, préparateur physique à la FFT

Comment faites-vous après avoir fini si tard ?
Quand on termine un match en Australie la nuit et qu’il fait 20 ou 22 degrés, ce n’est pas la même chose que quand on joue dans le froid. Le corps est forcément en difficulté. Ce qu’on recommande souvent, c’est de faire un peu de vélo, de se réhydrater – la boisson de récupération est vraiment un élément indispensable – et un bain froid ou une cryothérapie. Je ne sais pas ce qu’il a fait mais après un match dans de telles conditions, on n’a pas envie d’entrer dans un bain froid, on a envie de s’échauffer.

Quelle était l’importance de ce jour de repos ?
Nous devons faire un compte à rebours pour ce qui nous attend ce lundi. Tout dépend de ce que ressent le joueur, tout va un peu mal. Il ne s’est pas réveillé tout de suite. Derrière à mon avis il a pris soin. Avait-il envie de jouer ? Après, il a fallu se recalibrer en vue du match du jour, ne pas dîner trop tard, passer une nuit reposante pour être prêt pour le match. Comme il jouera vers 16 ou 17 heures, cela lui laisse le temps de gérer sa journée de match.

Savoir s’adapter dans des conditions aussi variables est-il une des particularités du tennis ?
Le joueur de tennis est un athlète très spécial. Il est habitué à gérer le décalage horaire d’une manière que peu d’athlètes doivent faire. Il a l’habitude de décaler ses horaires de match, la finale de la Ligue des champions est à 21 heures et ça ne change pas. Au tennis, ils ont l’habitude d’attendre, de tergiverser. C’est dans les gènes d’un joueur de tennis. Djokovic a cette culture de l’adaptation. Ils ont un rythme de vie exceptionnel et cela facilite leur adaptation. »

 
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