Le bel homme et la mer, Seul sur 2

Le bel homme et la mer, Seul sur 2
Le bel homme et la mer, Seul sur France 2

Dans cette fiction puissante, Samuel Le Bihan incarne le navigateur français Yves Parlier lors de son parcours exceptionnel sur le Vendée Globe en l’an 2000.

« Pierre Isoard et moi passons la moitié de l’année en montagne pour la série Alex Hugo. Nous voulions une histoire d’un autre genre et d’un autre extrême. Loin du thriller. Proche de la mer… »expliquait Samuel Le Bihan, rencontré en avril dernier à Lille, au festival Séries Mania. Le réalisateur et l’acteur se connaissent, il est vrai, depuis longtemps. Cette connivence était sans doute nécessaire pour mener à bien un tel projet : la libre adaptation de Robinson des mersun récit autobiographique dans lequel le marin français Yves Parlier raconte l’histoire extraordinaire qu’il a vécue lors du Vendée Globe 2000-2001. Le skipper et mécanicien de formation, victime d’un accident de parapente quelques années plus tôt, a démâté à mi-chemin de ce tour du monde frénétique, sans escale ni assistance.

Seul met en scène l’homme, sa passion pour la mer, son goût pour l’aventure, sa mentalité, sa pugnacité, sa résilience, sa créativité, et comment le marin a réussi, face à l’adversité, à transformer sa course contre les autres bateaux en combat contre lui-même. . Un défi humain. Et pour ce téléfilm, un défi de production, de réalisation et d’interprétation. Il fallait en effet trouver le bateau, ni trop vieux ni trop cher. Puis les lieux de tournage et les bassins, entre Lorient et Les Sables-d’Olonne (les paysages de Nouvelle-Zélande ont été réalisés en images de synthèse). L’équipe de tournage devait également être réduite, afin de ne pas se gêner sur le bateau. Enfin, il fallait avoir un acteur fort et suffisamment marin pour résister à la houle des journées entières. « Le plus dur a été de perdre du poids. Par respect pour Yves, dont je suis un fervent admirateur, je me devais d’être crédible. je me suis affamé », dit l’acteur.

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Le résultat est une fiction très réussie, servie par une mise en scène d’une extrême sobriété – les éléments, l’homme et le bateau. Par une bande-son composée presque entièrement de déferlements, de rafales et de crépitements. Par une lumière puissante. Et à travers la prestation du Bihan, tous les gestes, les douleurs, les regards, si proches de la nature et d’habitude silencieux, à l’image d’Alex Hugo, le flic des montagnes qu’il incarne depuis dix ans pour 2.

Hommage aux marins

Près de vingt-cinq ans après cette traversée, Seul c’est aussi un très bel hommage, à l’aventure, aux bateaux, aux marins et à ceux qui les portent, comme ici sa compagne (Anne Suarez), si soucieuse de respecter le désir de son homme, de le soutenir et de l’encourager, quoi qu’il en coûte lui et sans jamais rien montrer de ses craintes. Dans sa note d’intention, Pierre Isoard ajoute que le téléfilm pose aussi la question de notre rapport à l’existence, à la nature déchaînée, à notre instinct et à ce que « nous sommes tous amenés à vivre, personnellement et collectivement, les années à venir ». De quoi réfléchir… Accueillie avec enthousiasme au festival de fiction des Hauts-de-France, primée au tout nouveau festival CreaTVty, la fiction sera suivie par le documentaire. Vendée Globe 1996-1997 : une course à travers l’enfer. Cette soirée, éminemment humaine et sportive, s’inscrit dans un dispositif éditorial exceptionnel mis en place autour du départ, le 10 novembre, du 10e édition du Vendée Globe. Quarante Imoca 60 quitteront ensuite Les Sables-d’Olonne pour plusieurs semaines (entre 74 et 150 jours), le temps d’une odyssée de près de 45 000 km, soit autour de la Terre, d’ouest en est, à travers tous les océans du monde. .

 
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