Guillaume Marion, Media365, publié le lundi 3 juin 2024 à 12h25
Battu dimanche de deux dixièmes par Ott Tänak lors du rallye de Sardaigne, Sébastien Ogier semblait assez mécontent des organisateurs, même s’il préférait relativiser.
Vainqueur des rallyes croate et portugais ces dernières semaines, Sébastien Ogier a raté de peu la barre des trois en Sardaigne. En effet, alors qu’il était en tête avant les dernières spéciales dimanche, le Français a finalement dû se contenter de la 2e place derrière Ott Tänak de deux dixièmes en raison d’une crevaison. Un infime écart qui est le plus petit de l’histoire du WRC, égalé avec la victoire d’Ogier face à Jari-Matti Latvala en Jordanie en 2011. Même si ce résultat ne change pas grand chose au classement des pilotes et des constructeurs, les Gapençais ne se sont pas retenus de pester contre les organisateurs. « À environ trois kilomètres de l’arrivée, il y avait une pierre en pleine trajectoire sur une partie à pleine vitesse… C’était un impact important contre lequel je ne pouvais rien faire. Vous avez vu à quoi ressemble la spéciale, elle est tellement étroite qu’il n’y a qu’une seule trajectoire, qui s’élargit énormément…”, a notamment déclaré Ogier à ce sujet.
Ogier : “Ce n’est jamais une sensation agréable”
” À mes yeux, c’est une spéciale qui n’est pas vraiment digne du Championnat du Monde. C’est du cross-country… Les organisateurs font un très mauvais travail avec ça car c’est une loterie”, a ensuite expliqué le Français, dans des propos recueillis par L’Equipe. « Un scénario qui ressemble à ma victoire en Jordanie en 2011 contre Latvala ? Au moins, je peux partager ce sentiment avec mon patron (Latvala est le patron de l’équipe Toyota) ! Mais ce n’est jamais une sensation agréable, surtout compte tenu du travail que nous avons accompli tout le week-end. J’ai l’impression que nous méritons mieux. Il n’y a pas grand chose à dire ! C’est du sport automobile, a poursuivi Ogier, un peu fataliste par rapport à sa mésaventure. Parfois des ennuis surviennent… Au moins, je peux me dire que je n’aurais rien pu faire différemment sur l’action. Et puis il faut savoir relativiser. »
