« Joseph, si tu ne t’inscris pas au cours, je n’irai pas seul » – .

« Joseph, si tu ne t’inscris pas au cours, je n’irai pas seul » – .
« Joseph, si tu ne t’inscris pas au cours, je n’irai pas seul » – .

Ce sera son quart d’heure warholien. Avec la suspension de Nicky Hayen suite à son exclusion à Anderlecht, Michiel Jonckheere prendra place ce dimanche sur le banc en tant qu’entraîneur principal du Club de Bruges pour le match pour le titre. Michiel qui ? En Wallonie, certains le confondront avec son homonyme Michael Jonckheere qui est passé par Tubize et Louvière au cours de la décennie précédente. Pas pour très longtemps car Michiel est en train de devenir un prénom en étant mis sous le feu des projecteurs par les circonstances.

Un scénario inimaginable il y a cinq mois. Tant à cause de la faiblesse des Blauw à Zwart dans la phase classique sous Deila qu’à cause de la trajectoire de Jonckheere, encore empêtré dans le bourbier ostendais début janvier. Lorsque Bruges lui propose le poste d’entraîneur des U18, l’ancien milieu de terrain saute sur l’occasion non sans un pincement au cœur. Car le KVO était au bord de la faillite alors même qu’il a disputé 193 de ses 234 matches professionnels sous ces couleurs. Dans cette première vie, le médian ne s’imaginait pas forcément en coach pour assurer sa reconversion. Du moins pas lorsqu’il jouait à Ostende.

“Je me souviens que pour participer au premier stage de coaching, il m’avait dit : ‘Joseph, si tu t’inscris, je te suivrai mais je ne le ferai pas seul'”, raconte Akpala, son coéquipier en mer du Nord depuis quatre saisons. De ce fait, les deux hommes vont prolonger leur vie commune de quelques heures après la formation afin de se préparer à leur futur métier.

Et de l’avis de leur entraîneur, Jonckheere a été assidu. “A l’époque, il est venu chez moi avec Joseph pour en savoir plus sur un sujet dont nous avions discuté, se souvient Joost Desender. Cela dit tout sur son attitude. J’ose dire que dans ma classe, ses méthodes de formation étaient d’un haut niveau.

mouette

Dans ma classe, ses méthodes d’entraînement étaient d’un haut niveau.

Quasiment député de Belhocine à Courtrai

C’est en classe que sa vocation l’envahit. Lors de ses deux saisons à Courtrai, la dernière de sa carrière, Jonckheere s’est déjà tourné vers sa seconde vie. “J’ai directement dit à Gunter Van Handenhoven, mon adjoint, que Michiel était, dans mon groupe, le plus fort tactiquement avec Samuel Gigot. se souvient Karim Belhocine.

Dans sa tête, le joueur pense déjà comme un entraîneur. “Même lorsqu’il jouait moins, il aidait les autres. Il conseillait beaucoup Kadri, notamment lorsque cette dernière ne comprenait pas un exercice alors qu’ils n’avaient rien en commun. A la fin de son contrat, j’ai même essayé de l’embaucher comme assistant mais ça s’est bloqué au niveau de la direction »poursuit Belhocine.

Les Côtiers ont donc sauté sur l’occasion en lui offrant son premier poste il y a un an et demi. A la tête des U18, celui qui maîtrise le néerlandais, le français et l’anglais a bien failli devenir champion. “Il a fait un travail fantastique là-bas, » raconte Kurt Bataille qui a travaillé à ses côtés. Grâce à sa pratique de trois langues, il peut expliquer sa vision de manière compréhensible. Cela ne rend pas le jeu trop difficile et les joueurs aiment ça.

mouette

Cela ne rend pas le jeu trop difficile et les joueurs aiment ça.

Les dirigeants aussi. Lorsqu’Ostende s’est séparé de Stijn Vreven en décembre dernier, ils ont demandé à Jonckheere de prendre la relève. Brillamment démontré par son 4/6 avant que Bruges ne le débauche. Un retour à la case départ pour celui qui avait effectué toute sa formation, de 1998 à 2010, dans l’ombre de Jan Breydel sans pouvoir disputer un seul match avec le noyau A.

Ce serait donc un symbole fort de pouvoir s’offrir le titre là où tout a commencé pour lui. Pour prolonger le travail parfait d’Hayen qui lui a fait confiance. C’est ce dernier qui a insisté pour que Jonckheere quitte les U18 de Bruges pour rejoindre le staff de l’équipe première en tant qu’adjoint après le limogeage de Ronny Deila il y a deux mois. “Quand on est entraîneur, il faut être là au bon endroit, au bon moment et c’est ce qui lui arrive en ce moment à Bruges”, conclut Akpala. Il ne reste plus que 90 minutes à Jonckheere pour valider la formule et transformer ses quinze minutes de gloire en une pleine nuit de fête.

 
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