la formation de l’OM en plein renouveau

la formation de l’OM en plein renouveau
la formation de l’OM en plein renouveau

C’est une tradition. Lors du match de lever de rideau de la finale de Coupe de France entre le PSG et l’Olympique Lyonnais, ce samedi 25 mai, les spectateurs du stade Pierre-Mauroy de Lille assisteront à la finale de la Coupe Gambardella entre les jeunes joueurs de l’OM et ceux de AS Nancy-Lorraine, à partir de 18h

Demi-finale Championnats Nationaux U19

Nancy s’est qualifiée aux dépens de Troyes (1-1 puis tab 5-4) et les Olympiens ont dominé Reims (2-0) pour y arriver. Cette finale Gambardella est généralement l’occasion de découvrir quelques-uns des joueurs les plus prometteurs de l’équipe de France. Et parmi eux, il y a notamment les Marseillais.

Et quelques jours plus tard, le 2 juin, les U19 de l’OM affronteront le PSG pour une place en finale des éliminatoires National U19. C’est donc un classique qui s’annonce comme la demi-finale du championnat National U19. Là encore, cela récompense le travail réalisé par l’équipe olympienne qui semble en plein renouveau.

Six jeunes en sélection

« Nous voulons devenir un centre de formation de référence dans tous les domaines », avaient prévenu Marc Otero et Yann Daniélou, nommés en mai 2022 à la tête de la formation des jeunes de l’OM. Ils espèrent que les résultats soutiendront leur objectif de redorer l’image de l’équipe olympienne.

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En attendant, certains de leurs joueurs ont apprécié cette saison au point d’être appelés en équipe nationale. C’est le cas d’Enzo Sternal, Daryl Bakola et Yanis Sellani, régulièrement sélectionnés avec l’équipe de France U17. Ils seront également privés de Gambardella car sélectionnés avec les Bleuets pour l’Euro U17.

Trois autres olympiens ont également été appelés en sélection au cours de l’hiver. Kelyann Bezahaf, buteur contre Le Mans à Gambardella, avait rejoint la sélection algérienne U20, Max Corbon, le milieu central, a été convoqué chez les U20 suisses, tandis que Raimane Daou compte déjà deux sélections avec l’équipe A des Comores.

Samir Nasri, né en 1987, est l’un des derniers grands joueurs marseillais. | PHOTO : ARCHIVES PATRICK KOVARIK / AFP
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Samir Nasri, né en 1987, est l’un des derniers grands joueurs marseillais. | PHOTO : ARCHIVES PATRICK KOVARIK / AFP

Pour faire de Marseille une place forte de la formation française, le quotidien régional Provence a récemment souligné que l’OM avait réussi à rattraper son retard dans le domaine académique, mais lorsqu’il s’agit de libérer des joueurs, le club de la cité phocéenne reste en difficulté. Hormis Samir Nasri, Éric Di Meco, Maxime Lopez, Cédric Carasso, André Ayew et Mathieu Flamini, relativement peu de joueurs formés à l’OM ont réalisé une belle carrière.

« Une nouvelle dynamique, de la rigueur… »

Néanmoins, « Marc Otero et Yann Daniélou ont créé une nouvelle dynamique »confirme Tristan Rapaud, journaliste sportif à Provence adepte des jeunes olympiens notamment. Ils récoltent les premiers fruits du travail de fond entrepris depuis leur arrivée. C’est bête à dire, mais ils ont apporté une certaine rigueur qui manquait à l’OM, ​​ils ont professionnalisé la formation. Ils ont réduit les effectifs pour avoir plus de compétition entre les jeunes, ils ont réussi leur recrutement, mis en place une nouvelle méthodologie, ils font attention à la nutrition, à la préparation physique, à la vidéo, ont mis en place un suivi personnalisé… Mais l’année dernière, l’un des dirigeants de le centre a eu la chance de visiter les installations de la Piverdière à Rennes et il a déclaré qu’en comparaison avec le centre de la Commanderie s’il avait le choix entre les deux, jamais de la vie, il laisserait son fils à Marseille. Il choisirait Rennes… »

Depuis, l’OM a injecté près de 3,5 millions d’euros dans des travaux de rénovation de son centre de formation. Et comme d’autres présidents de grands clubs européens, Franck Mc Court, le propriétaire américain de l’OM, ​​y voit aussi l’opportunité de récupérer un peu d’argent en vendant correctement dans le futur de jeunes pousses marseillaises prometteuses. A condition d’accepter de prendre le temps et de ne pas céder à la pression des résultats. « Là aussi, les nouveaux responsables de la formation ont changé les mentalitésconfirme notre confrère de Provence. Ils mettent désormais l’accent sur le développement des jeunes joueurs plutôt que de se concentrer uniquement sur les résultats. »

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Pas assez de temps de jeu professionnel pour les jeunes

L’OM est en train de rattraper le retard accumulé ces dernières années. Marseille reste également le club français qui offre le moins de temps de jeu à ses jeunes en Ligue 1. Strasbourg est en revanche le meilleur élève en la matière, selon les résultats d’une récente étude réalisée par l’observatoire de Marseille. CIES foot.

« Sternal, Bakola et Stellani, les trois internationaux français arrivent en fin de contratrapporte le journaliste marseillais Tristan Rapaud. Arrivé de Nancy, Sternal est déjà pro depuis l’âge de 16 ans. Les deux autres sont des stagiaires professionnels. Sternal étudie une proposition de prolongation. Bakola, considéré comme le phénomène de cette génération, est suivi par de nombreuses équipes européennes. Un bras de fer se profile entre la Commanderie, qui souhaiterait la conserver, et ses agents qui font monter les enchères depuis janvier. »

Contacté, Jean-Pierre Papin, ambassadeur de l’OM et conseiller du président Longoria, se dit ne pas s’inquiéter pour cette jeunesse dorée marseillaise. « Certains de ces joueurs ont montré le bout de leur nez cette saison. Et ils ont régulièrement participé aux entraînements des pros, ce qui les a énormément fait progresser.. Il ne faut pas sauter des étapes, je reste confiant pour l’avenir… »assure l’ancien attaquant marseillais.

« Être un club formateur ne se décrète pas »

« Entre la participation d’Emran Soglo en début de saison et la montée en puissance de Bilal Nadir stoppée par une blessure, il ne faut pas être trop dur »estimait déjà Marc Otero, en avril, dans les colonnes du journal L’équipe rappelant « qu’être un club formateur ne se décrète pas, on le devient avec le temps. »

Emran Soglo a été l’un des rares jeunes marseillais à avoir connu du temps de jeu professionnel cette saison. | PHOTO : SÉBASTIEN BOZON / AFP
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Emran Soglo a été l’un des rares jeunes marseillais à avoir connu du temps de jeu professionnel cette saison. | PHOTO : SÉBASTIEN BOZON / AFP

Vainqueur de la Gambardella en 1978-1979 contre Lens (2-0), finaliste de l’épreuve en 2016-2017 battu par Montpellier 1-1 (5 tab 4), avec une équipe qui a permis l’émergence du milieu Boubacar Kamara, international turc Yusuf Sari, et le défenseur strasbourgeois Lucas Perrin, l’équipe phocéenne espère créer une nouvelle dynamique dans un club où la pression des résultats a toujours été forte, les finances limitées et l’intransigeance des supporters décuplée.

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« Mais dans toutes les catégories, les U17, les U19, les réserves ou la Gambardella, l’identité et les valeurs du club commencent à se dessiner. Commençant par ne jamais admettre sa défaitea accueilli Marc Otero en L’équipe. Maintenant il faut séduire l’environnement au sein du club”a-t-il poursuivi, estimant qu’il lui fallait encore deux ans pour qu’il devienne un ” culture “.

 
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