Un regain de croissance est attendu grâce à l’effet JO

Un regain de croissance est attendu grâce à l’effet JO
Un regain de croissance est attendu grâce à l’effet JO

Les JO de 2024 n’ont pas été seulement une réussite sportive pour la . En effet, l’Insee et la Banque de France prévoient une croissance pour le troisième trimestre de 0,4%, dont la moitié sera tirée par les Jeux olympiques et paralympiques (JOP). C’est mieux que les 0,3% et 0,2% des deux premières années.

L’autre moitié de la croissance pourrait être relancée par le net recul de l’inflation après les sommets de 2022-2023 : elle est tombée à 1,1% en rythme annuel en septembre, en dessous de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Une reprise des achats immobiliers ne devrait pas encore se refléter dans les données estivales, la BCE n’ayant commencé à baisser ses taux d’intérêt qu’en juin.

Le climat reste cependant très menaçant. Selon l’Insee, cela est dû notamment à « incertitude politique » l’investissement de l’entreprise est « dans la douleur « . L’indicateur d’incertitude de l’institution, basé sur l’analyse textuelle des propos des entrepreneurs, a ainsi été relevé “en particulier” pour tous les secteurs, après une baisse au cours des deux derniers mois, selon l’enquête menée du 26 septembre au 3 octobre auprès de 8.500 entrepreneurs. Plus important encore, une fois l’effet des Jeux olympiques de 2024 dissipé, la croissance ralentira mécaniquement au quatrième trimestre. Il sera même nul, estime l’Insee. En raison notamment de « incertitude politique », l’économiste d’ING Charlotte de Montpellier prévoit quant à elle une baisse du PIB de 0,1%, avant un premier trimestre 2025 en hausse de 0,1% ou moins.

Le spectre de la récession plane

L’économiste n’exclut donc pas une récession caractérisée par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB à la fin de l’année. Le président du Medef lui-même, Patrick Martin, a déclaré la semaine dernière : la prédiction selon laquelle nous sommes déjà légèrement en récession « . Le patron des patrons peut compter sur des enquêtes de confiance qui tendent à montrer que le dernier trimestre de l’année sera médiocre. Le climat économique s’est nettement détérioré en octobre en raison de « une baisse significative du climat dans le secteur », a constaté l’Insee jeudi.

“C’est difficile à dire” : le directeur de l’Insee reste prudent face au risque de récession

L’activité du secteur privé est tombée à son plus bas niveau depuis neuf mois, selon l’indice Flash PMI publié jeudi également par S&P Global et Hamburg Commercial Bank (HCOB). Quant au moral économique des ménages, il a baissé en octobre pour la première fois depuis avril, selon l’Insee.

Charlotte de Montpellier, de son côté, n’y voit pas de ” rebond » avant le second semestre 2025 et table sur une croissance totale de 0,7% ou 0,6% pour l’année prochaine, alors que le gouvernement vise 1,1%. L’exécutif mise notamment sur le « discount » des familles pour relancer la consommation. Le tout sous l’oeil des agences de notation : Fitch et Moody’s viennent de mettre l’Etat français sous ” point de vue négatif », indiquant une éventuelle dégradation future de sa note et le risque d’une nouvelle hausse du coût de la dette si la situation ne s’améliore pas.

Le déficit pourrait atteindre 6,2% en 2024

Interrogé sur LCI dimanche, le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, a estimé que le déficit public serait à « un peu plus de 6% », « entre 6,1 et 6,2% selon toute probabilité « . Actuellement, 6,1 % sont prévus dans le projet de budget. Le gouvernement veut le ramener à 5% du PIB d’ici 2025 grâce à un effort budgétaire de 60 milliards d’euros, dont 20 milliards proviendront de hausses d’impôts et 40 milliards de réductions de dépenses. Le déficit public a connu une forte baisse en 2024, le gouvernement précédent prévoyant 5,1 % pour cette année. La commission des Finances de l’Assemblée nationale a, de son côté, demandé à obtenir les pouvoirs d’une commission d’enquête pour examiner la question, lorsque son homologue du Sénat a relancé une mission d’information sur la dégradation des finances publiques.

(Avec l’AFP)

 
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