Casablanca aspire à reloger les habitants des bidonvilles

Casablanca aspire à reloger les habitants des bidonvilles
Casablanca aspire à reloger les habitants des bidonvilles

Agacées par les bidonvilles qui continuent de donner une image hideuse à la capitale économique du Royaume, les autorités de Casablanca envisagent de reloger les habitants des bidonvilles, dans le but de redynamiser l’image de la ville. A cet effet, plus de 60 000 appartements seront attribués à la population sinistrée, selon les observateurs.

A l’approche de la Coupe du monde 2030, les autorités de la métropole économique prévoient la mise à disposition de plus de 60 000 logements au profit des habitants des bidonvilles, dans le but d’éradiquer ce fléau et d’embellir l’ensemble des quartiers de Casablanca.

Selon les statistiques révélées en avril par Fatima Zahra Mansouri, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, 344 000 familles ont été relogées depuis le début du programme « Villes sans bidonvilles » jusqu’à fin mars. 2024. Cependant, environ 150 000 familles vivent encore dans des conditions précaires, ce qui représente 74 % des 465 000 familles initialement identifiées.

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Malgré les efforts déployés, les opérations de démolition associées au programme n’ont pas encore permis d’éradiquer complètement les bidonvilles de Casablanca. En particulier, le quartier de Sidi Moumen, qui abrite le plus grand bidonville du Royaume, « Rhamna », ainsi que d’autres petits bidonvilles, reste un défi majeur.

Pour remédier à cette situation, un accord-cadre associant les autorités locales, le conseil municipal, le conseil de la région Casablanca-Settat, le ministère de l’Habitat et de la Politique de la Ville, ainsi que d’autres parties prenantes, est en cours de finalisation. L’objectif est d’offrir un relogement digne dans ces 60 000 nouveaux appartements aux habitants des bidonvilles.

Par ailleurs, les acteurs de la société civile ont déjà alerté les autorités sur les risques d’aggravation des conditions de vie insalubres, notamment dans les bidonvilles. Ils ont dénoncé la situation dans plusieurs villes comme Mohammedia, Settat ou Berrechid, estimant qu’elle nuit gravement au programme gouvernemental » Des villes sans bidonvilles « .

Engagées pour le droit à un habitat sain et réglementé, ces associations ont exhorté les autorités à assumer pleinement leurs responsabilités et à sanctionner les auteurs de ces actes d’incivilités.

 
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