Dylan Duby a 28 ans, il a été footballeur professionnel pendant deux ans puis, raconte-t-il, manager de chanteurs avant de passer de l’autre côté du micro. En novembre 2022, il enregistre un clip intitulé “benef” dans lequel sont concentrés tous les stéréotypes du genre, à savoir les voitures de luxe, les vêtements de créateurs, les baskets de créateurs et… les coups de feu. Dylan Duby remercie aussi explicitement ses avocats qui l’ont déjà sorti de quelques mauvaises situations. Au moment de l’enregistrement, Duby était en probation pour une affaire de meurtre.
La victime s’appelle Frank Goes, un entrepreneur bruxellois de 55 ans. Le 29 septembre 2020, à Jette, il a été agressé en pleine rue par un homme qui l’a poignardé à six reprises, mortellement. Cet homme sera identifié comme étant Dylan Duby. Ce sont surtout ses baskets qui lui permettaient de se faire reconnaître. Sur les réseaux sociaux, il apparaît portant les mêmes chaussures que l’auteur du meurtre filmé par les caméras de surveillance.
Dylan Duby affirme l’avoir tué “accidentellement”
Interrogé, Dylan Duby nie les faits puis les reconnaît mais affirme ne pas avoir voulu tuer, juste pour effrayer l’entrepreneur, à la demande d’un concurrent, patron d’une autre entreprise de BTP. Il explique qu’un intermédiaire, nommé Yassin, lui a proposé d’exécuter trois contrats visant à empêcher trois personnes de travailler. À cause de ces trois personnes, poursuit Yassin, le prétendu sponsor aurait perdu des marchés. Pour le premier concurrent évincé, Frank Goes, il aurait payé 10 mille euros soit 1500 pour l’intermédiaire et 8500 pour le bourreau, Dylan Duby qui continue d’affirmer qu’il a tué “par erreur”.
8 500 euros, le prix d’une vie pour Dylan Duby
Le 18 novembre 2020, Duby a été arrêté. Huit mois plus tard, il a été placé sous surveillance électronique au domicile de sa mère. La justice le rattrape dans une affaire d’exploitation de la prostitution, de menaces et de harcèlement. En juillet dernier, il a été condamné à 5 ans de prison par le tribunal correctionnel de Liège, mais il a fait appel et continue de jouir de la liberté.
Depuis jeudi, Duby et quatre coaccusés, dont le commanditaire présumé, sont jugés devant la cour d’assises de Bruxelles. Seul Dylan Duby a été arrêté… en raison de faits nouveaux, un vol commis dix jours avant le début du procès. Les psychiatres qui l’ont examiné ont décrit un «personnalité antisociale où la capacité de transgression doit être considérée face à l’avidité8 500 euros, c’était le prix d’une vie.