Ils ont franchi les portes électroniques du paddock jeudi après-midi, tous deux aussi détendus l’un que l’autre. Tous deux venus de l’autre bout du globe mais par des chemins opposés. Damon Hill arrive d’Irlande via une escale de deux jours à Hong Kong, histoire de mieux digérer les effets du décalage horaire. Jacques Villeneuve vient directement de Montréal où, très discrètement, après les examens consécutifs au CP du Portugal, il s’est éclipsé pour consacrer quelques jours à sa famille, ses amis et surtout à sa « copine ». « Les études universitaires ont repris au Québec et je n’avais pas vu ma copine depuis un mois et demi… les gens ne s’attendaient pas à me voir là-bas, je les ai pris par surprise et j’ai réussi à me faufiler sans me tromper. flots!” Ils provoquent des vagues à partir de ce moment.
Mais tout est prévu. Caméras, microphones, cahiers et stylos sont prêts. Le reste un peu moins. Une énorme caisse de matériel en guise de dossier et Damon Hill se retrouve entouré des « vautours », ceux qui veulent tout savoir et ne rien payer. Georgie, sa femme n’est pas loin, comme toujours. Téléphone portable à la main et montre devant ses yeux, elle guette l’heure à laquelle il convient d’appeler les enfants restés en Irlande. Un geste qu’elle répète toutes les deux ou trois heures… Patiemment, son mari pilote répète ce qu’il a souvent dit. « Non, je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que ma carrière se jouera sur cette course. Je pense que j’ai prouvé ma valeur devant elle. J’ai démontré ma ra
