Comment expliquer ce premier quart d’heure qui vous coûte le match ?
C’est nul. Avant le match, nous avions ciblé nos facteurs clés : conquête, défense, discipline. Et nous n’étions pas bons du tout dans ce domaine. Nous avons perdu la conquête. Côté discipline, nous avons terminé avec une quinzaine de penaltys à notre encontre (dont dix après seulement trente minutes de jeu). Défensivement, nous n’avons pas été bons en première mi-temps. Tout cela coûte cher.
Après 15 minutes, vous meniez 13-0 avec un essai encaissé et un carton jaune encaissé… Comment avez-vous vécu cela ?
Ce n’était pas facile. Nous avons commis une série d’erreurs. Nous n’avons pas eu la force collective pour aller vers le positif par la suite. On savait qu’il s’agissait d’un match de reprise (après deux semaines de pause suite à la victoire contre Brive) mais ce n’est pas une excuse pour ce vendredi. Nous avons essayé de nous parler pour évacuer le négatif, mais nous n’y sommes pas parvenus. Là, il faut rentrer à Mont-de-Marsan, regarder la vidéo et basculer très vite car on a un match qui approche contre Nevers. Je pense qu’on peut apprendre beaucoup de ce match à Nice.
Selon vous, qu’est-ce qui ne devrait absolument pas être reproduit ?
Notre base, la conquête, doit être bien meilleure. Nous avons dû à peine gagner deux ou trois touches. Nous devons aussi gagner nos mêlées. Et niveau discipline, quand on a des décisions de l’arbitre contre nous, il faut passer très vite et ne pas rester focalisé sur le négatif, ce qu’on a fait ce soir.
Avez-vous méprisé les Niçois ?
Pas nécessairement, 50-50 oui et non. Nous savions que ce ne serait pas facile de venir ici. Le niveau de la Pro D2 cette année est encore très élevé. Toutes les équipes sont fortes. Si vous ne maîtrisez pas les fondamentaux, vous perdez le match.
« Avec tout le respect que j’ai pour Nice, c’est normal de ne pas aborder le match de la même manière contre un promu que contre une grande équipe comme Brive »
Comment expliquer qu’avec pratiquement les mêmes joueurs que contre Brive, vous montrez deux visages totalement différents ?
C’est difficile à expliquer. Je pense que ce sont les 50 % qui nous ont fait mépriser Nice. Avec tout le respect que j’ai pour Nice, c’est normal de ne pas aborder le match de la même manière contre un promu que contre une grande équipe comme Brive. Mais on le sait, toutes les équipes de Pro D2 sont solides, notamment Nice.
La réaction en seconde période, avec trois essais et le bonus défensif acquis dans le temps additionnel, est-elle une satisfaction ?
Oui bien sûr. Nous n’étions pas bons, donc prendre le bonus signifie quand même que nos systèmes peuvent fonctionner. C’est bien de prendre ce point bonus, mais nous ne sommes vraiment pas satisfaits de la prestation que nous avons réalisée. Ce n’était pas pour cela que nous étions venus. C’est un match qui nous a vraiment manqué.
Une mêlée surclassée, une touche fautive : rien n’a fonctionné dans la conquête ce vendredi.
Dylan Meiffret/AFP
Un mot sur le retour de Yoann Laousse-Azpiazu, neuf mois après sa rupture des ligaments croisés d’un genou en janvier ?
Je suis très content pour lui. C’est un gars que je connais depuis des années. J’ai joué contre lui et c’est ma quatrième année avec lui. C’est un joueur expérimenté, ce qui donnera confiance à tout le groupe. Ce n’était pas facile pour lui de rester sur le banc de touche pendant plus de neuf mois. Il nous a beaucoup manqué, oui, et en même temps, cela a donné l’occasion à d’autres joueurs de se montrer. Je pense que notre groupe a grandi avec ça. Mais quand il n’est pas là, on le sent. Son expérience dans les moments difficiles est importante.
