Cyrille de La Morinerie, édité par Gauthier Delomez / Crédits photos : VALROFF Laurene / KMSP / KMSP via AFP
06h25, le 7 octobre 2024
Dans ce gymnase de Levallois-Perret, la salle est pleine. Ces passionnés, raquettes à la main, marquent des points sur la trentaine de tables de ping-pong mises à disposition. Comme d’autres clubs sportifs en France, il est submergé de demandes d’inscription, le téléphone du secrétariat n’arrête pas de sonner et tous les créneaux d’entraînement sont déjà pleins.
“C’est l’effet Lebrun, je suis comme un fou”
Comme beaucoup, c’est après avoir admiré les frères Alexis et Félix Lebrun à la télé, lors des Jeux olympiques de Paris 2024, que Jean-Pierre, un jeune retraité, a décidé de s’inscrire. « C’est l’effet Lebrun. J’ai suivi les JO comme un fou et j’ai commencé à pinger, j’ai l’impression de rajeunir”, dit-il.
Pour faire face à cet afflux de nouveaux licenciés, le club de cette ville des Hauts-de-Seine, qui a accueilli dans son giron les plus grands champions (Jacques Secutin et Jean-Philippe Gatien mais aussi Simon Gauzy, médaille de bronze par équipes à Paris Jeux Olympiques de 2024), ont dû s’organiser. “On fait des doubles, on fait des exercices à trois, on sert un peu les tables mais pour nous c’est super !” s’exclame le directeur sportif Lenaick Loyant.
Même si ce sport est dominé par les Chinois, il est aujourd’hui introduit en France par les frères Lebrun. Le tennis de table a pris plus de 20 % des inscriptions et pourrait s’élever à 250 000 licenciés d’ici juin 2025, anticipe la Fédération française (FFTT).
Un raz-de-marée d’inscriptions pour le handball et les sports en salle
Malgré l’échec des Bleus en quarts de finale du tournoi olympique, les clubs de handball sont également débordés par les demandes d’inscription, à tel point que le président de la fédération, Philippe Bana, explique qu’il ne pourra pas ne pas accueillir tout le monde. “C’est un véritable raz-de-marée, les enfants envahissent les gymnases, on arrive à saturation des équipements et peut-être que nous, en handball, refuserons 100 000 licenciés”, craint-il.
Les clubs de volley-ball, et même de basket-ball, refusent également du monde depuis septembre. La Fédération française de natation tire également la sonnette d’alarme avec un bassin de piscines qui ont 40 ans en moyenne. Enfin, le succès des Jeux Paralympiques met aussi en difficulté certains clubs par manque de moyens et de bénévoles.
