Dix ans après, l’héritage de Jules Bianchi plus fort que jamais

Dix ans après, l’héritage de Jules Bianchi plus fort que jamais
Dix ans après, l’héritage de Jules Bianchi plus fort que jamais

Dix ans. Dix ans déjà depuis le 5 octobre 2014, où la vie de Jules Bianchi et de ses proches a basculé à jamais. Le Niçois, étoile montante de la Formule 1, a vu sa trajectoire brutalement interrompue sous la pluie à Suzuka. Neuf mois plus tard, dans sa ville natale, Bianchi décède, laissant derrière lui une famille et un sportif en deuil. Aujourd’hui, le souvenir du jeune pilote de 25 ans est toujours présent, toujours aussi fort, et se remarque de plusieurs manières.

Un combat pour la sécurité

Un mois plus tard, la Fédération Internationale de l’Automobile organisait un premier test d’un système baptisé « Virtual Safety Car » lors des essais du Grand Prix des États-Unis à Austin. Un héritage direct de la tragédie survenue au Japon, visant à ralentir les voitures dans les situations où des commissaires ou des équipements de levage entraient en piste. Un deuxième essai sera organisé au Brésil, avant la mise en place définitive du système pour le début de la saison 2015.

Si aujourd’hui le VSC est devenu quelque chose de naturel dans le monde de la Formule 1 et du sport automobile en général, c’est malheureusement le départ de Bianchi qui a accéléré les travaux sur de telles dispositions. Cela n’a toutefois pas empêché un épisode extrêmement dangereux lors du Grand Prix du Japon 2022. Sous drapeau rouge, suite à la sortie de Carlos Sainz, un engin est entré en piste alors que les voitures dépassaient encore à vitesse certes réduite. , mais avec une visibilité et une adhérence très limitées. Pierre Gasly avait évité de peu l’accident, provoquant sa colère et celle d’une partie du paddock. Preuve qu’en matière de sécurité, il n’est jamais question de baisser la garde.

Le Français de l’écurie AlphaTauri pilotait ce jour-là une monoplace équipée d’un Halo. Dispositif entré en service en 2018, il a été développé en 2009, lorsque la FIA a lancé ses premiers travaux sur des systèmes de protection de la tête des pilotes, suite aux accidents d’Henry Surtees en F2, et de Felipe Massa en Formule 1. L’accident de Suzuka a contribué aux travaux entrepris par la FIA jusqu’aux premiers essais du Halo en 2016, et son adoption définitive deux ans plus tard.

Charles Leclerc, le successeur

Impossible de dissocier la carrière et la trajectoire de Charles Leclerc de celles de Jules Bianchi. Le Monégasque a grandi dans le monde de la course automobile sous l’œil bienveillant de la famille Bianchi. Leclerc fait ses débuts en karting avec Jules Bianchi comme mécanicien. Ce n’est évidemment pas non plus un hasard si les deux hommes avaient le même manager, Nicolas Todt.

Destiné à piloter pour la Scuderia Ferrari, Bianchi n’a jamais pu réaliser ce rêve. Lorsque Leclerc a signé son contrat de pilote officiel pour 2019, toutes les pensées se sont tournées vers le pilote disparu, dont le destin présumé était assuré par son protégé. Philippe Bianchi, le père de Jules, a évoqué Charles Leclerc dans les colonnes du JDD, le Monégasque étant celui qui a réussi à le ramener en Formule 1.

«Je peux le faire parce qu’il y a Charles. Son père, décédé, était comme mon frère. Nous avons élevé nos fils ensemble sur la piste de karting de Brignoles, dans le Var. Je le suis avec beaucoup d’intérêt car je vois beaucoup de similitudes avec Jules. Mon fils faisait partie de l’académie Ferrari, il aurait dû devenir pilote chez eux mais je suis content que Charles ait pris la relève. Il fait de belles choses, j’espère qu’il deviendra vite champion du monde. »

L’Association Jules Bianchi

Depuis dix ans, Philippe Bianchi se bat pour poursuivre le combat de son fils, notamment à travers l’Association Jules Bianchi. Cette association a pour objectif de collaborer avec le service UCSL (unités de soins pour traumatisés crâniens graves) de Nice. C’est dans cette unité que Jules Bianchi fut rapatrié après avoir commencé son combat au Japon. L’association vise notamment à aider l’unité en proposant du matériel, mais aussi un soutien moral, indispensable aux personnes hospitalisées et à leurs proches.

Récemment, 50 000 euros ont été récoltés au profit de l’Association Jules Bianchi lors d’un marathon de karting sur le circuit du Castellet, en présence de Charles Leclerc. Une course de 42 heures, un week-end dédié à la mémoire, mais aussi au combat pour les nombreux patients hospitalisés pour traumatismes crâniens en France et dans le monde. L’une des devises de l’association est « son rêve, piloter. Le nôtre aujourd’hui, puissions-nous ne jamais l’oublier… »

Dix ans plus tard, Jules Bianchi n’est pas oublié, sa mémoire plus forte que jamais…

 
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