Pour le CF Montréal, c’est là que l’expérience doit payer

Pour le CF Montréal, c’est là que l’expérience doit payer
Pour le CF Montréal, c’est là que l’expérience doit payer

MONTRÉAL – « L’échec est simplement une opportunité de recommencer, cette fois plus intelligemment. » Cette vieille citation attribuée à Henry Ford devrait être épinglée dans le casier des vétérans du CF Montréal à l’approche des deux matchs critiques qui attendent l’équipe cette semaine.

Alors que la ligne d’arrivée du marathon qu’est une saison de MLS se profile au loin, l’équipe montréalaise se retrouve dans une situation similaire à celle à laquelle elle a été confrontée à pareille époque l’an dernier. A trois matches de la fin, elle s’offre le luxe de pouvoir décider de son sort sans se soucier des résultats obtenus par ses concurrentes.

En 2023, l’Impact a perdu le volant dans la dernière ligne droite. En laissant Houston lui prendre deux points au Stade Saputo et en échouant deux semaines plus tard à Columbus, il s’était laissé vulnérable à un éclair de génie ou à un coup de chance de ses rivaux. Sa chute lui a finalement été confirmée de manière cruelle, retransmise sur l’écran d’une tablette.

Beaucoup de choses ont changé depuis. L’équipe est dirigée par un homme différent et, par conséquent, les idées et les principes qui motivent ses actions quotidiennes ne sont plus les mêmes. Sur le terrain, de nouveaux visages sont au cœur du réveil qui s’opère depuis quatre matches et à travers lequel les dernières rencontres du calendrier sont devenues d’actualité.

Mais plusieurs acteurs sont encore là pour témoigner des efforts déployés en vain il y a un an. Justement, huit des onze joueurs titulaires lors des deux derniers matchs de la saison dernière ont encore une place dans le vestiaire montréalais. La plupart joueront encore un rôle de premier plan dans la quête de qualification qui se poursuit cette semaine avec des déplacements à Atlanta et Charlotte.

« On apprend et on avance » : tel est, dans sa version concise, l’un des clichés les plus souvent véhiculés par les sportifs professionnels dont les efforts n’ont pas été récompensés. Les prochaines semaines offriront une belle occasion aux joueurs du CF Montréal de réécrire leur histoire, cette fois-ci sans casser la mine de leur crayon.

«Je pense que les situations sont quand même un peu différentes dans le sens où l’an dernier, on avait peut-être une mentalité d’essayer de ne pas perdre», compare le gardien Jonathan Sirois. Dans la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, nous savons qu’il faut obtenir des résultats, il faut prendre les trois points. Nous devons aller marquer des buts. Je pense que c’est la mentalité qu’on peut avoir dans les matches à venir. »

Le plus intéressant dans les propos de Sirois, c’est qu’ils ont été prononcés il y a une dizaine de jours, à la veille du match contre Chicago. Depuis, lui et ses coéquipiers ont livré deux performances presque impeccables dans lesquelles ils ont clairement démontré cette mentalité plus conquérante.

«Je pense que l’année dernière, nous étions peut-être un peu trop concentrés à regarder loin devant nous, à penser aux séries éliminatoires, à nous inquiéter de nos chances de participer», a suggéré Joel Waterman mardi matin. Cette année, nous voulons juste aborder les jeux un par un. Je sais que c’est un cliché, mais c’est la vérité. Pour l’instant, nous ne pensons qu’à Atlanta, ensuite nous mettrons nos énergies sur Charlotte. Ce ne seront pas des matches faciles, mais tout le monde est confiant. Il y a beaucoup de points positifs au sein de l’équipe en ce moment. »

En vitesse

S’il y a une différence majeure entre l’équipe qui n’a pas atteint son objectif l’an dernier et celle qui tente actuellement de sortir de la mêlée, c’est bien là.

En 2023, la troupe de Hernán Losada est arrivée dans cette phase critique du calendrier en mauvais état, en boitant. En septembre, elle n’avait récolté que deux points sur 15 possibles, essuyant des défaites de 4-1 à Atlanta et 3-0 à Orlando. Le pessimisme était justifié.

Cette année, c’est tout le contraire. Le groupe de Laurent Courtois semble enfin avoir trouvé au bon moment les réponses à ses questions. Il n’a pas perdu depuis quatre matches, une séquence au cours de laquelle il n’a encaissé que trois buts et en a marqué neuf.

« Dans n’importe quelle profession, le élan peut faire une énorme différence. Cela est particulièrement vrai dans le sport, note Waterman. Nous avons le vent dans le dos en ce moment après une série de bonnes performances. Nous aimons jouer notre style de football, nous sommes sur la même longueur d’onde et nous exécutons proprement des jeux simples. »

S’il y avait un astérisque à ajouter, cela servirait à clarifier que les récents succès du CF Montréal sont principalement survenus à domicile contre des adversaires en difficulté. Les deux prochains matches, d’une importance capitale, se dérouleront dans des conditions moins favorables. Rappelons que Montréal n’a plus gagné sur la route depuis le 10 mars.

« Je me souviens de séquences à Seattle, Nashville ou Columbus où on faisait de très bonnes choses, encourage Courtois. Après, il y a eu des matchs compliqués dans le sens où on a encaissé un peu trop vite et on s’est un peu effondré mentalement, entre guillemets. Mais la capacité à produire du jeu à l’extérieur, on l’a montré. Il s’agit simplement de faire preuve de sang-froid pour ne pas s’exposer et ne pas forcer les choses. »

“Nous savons que nous avons l’équipe pour réussir”, clame le défenseur Fernando Álvarez. Nous sommes vraiment excités de participer à ces deux matchs. »

 
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