Il ne risque pas d’oublier ce sacre de si tôt. Alors qu’il n’avait jamais battu son compatriote Ugo Humbert et qu’il semblait à bout de souffle physiquement après un set, Arthur Fils a poussé ses limites pour arracher le 3e titre de sa carrière à Tokyo, et le deuxième cette année dans l’ATP 500 après Hambourg. Au terme d’un combat fratricide de plus de trois heures (3h04 précises), le plus jeune des deux Français s’est imposé 5-7, 7-6, 6-3 en finale mardi, sauvant une balle de match en finale. processus lors du tie-break du deuxième tour.
Un match entre deux Bleus n’est généralement pas simple à gérer mentalement pour l’un ou l’autre. Alors lorsqu’il s’agit de la 32e finale franco-française de l’ère Open et la première depuis près de cinq ans, l’équation est encore plus compliquée. Ugo Humbert et Arthur Fils n’ont donc pas joué leur meilleur match de la semaine ce mardi, mais quand le premier a semblé presque timide par moments, le second a rayonné sa volonté dans l’adversité et sa capacité à se sublimer tout en luttant aussi contre la douleur.
En effet, comme il l’avait démontré face à Taylor Fritz, Ben Shelton et Holger Rune, Fils a époustouflé par sa résilience face aux coups durs de cette finale. Mieux dans son match, plus percutant grâce notamment à la lourdeur de son coup droit croisé enroulé, il a réalisé le premier break (3-2) avant de le rendre alors qu’il menait 40/30 sur son service en commettant une erreur grossière sur le coup droit et deux doubles fautes. Pressant en fin de set sans parvenir à revenir, il a ensuite cédé au pire moment (5-7) après plus d’une heure et ses forces ont alors semblé l’abandonner.
Il faut dire que la fatigue accumulée pour accéder à cette finale s’est logiquement fait sentir, sans compter les fins de matchs tardives qui ont également affecté sa récupération. Mais loin de se résigner, Fils a changé d’avis en raccourcissant au maximum les points. Il a ensuite trouvé un peu de détente, en servant mieux et en enchaînant les services-volées. Mais à 5-7, 3-4, 0/40 contre lui sur son service, la logique implacable de la supériorité physique adverse semblait s’imposer. C’était sans compter sur la détermination de Fils qui alignait alors 5 points avant de pousser Humbert au tie-break. Et nous n’avions encore rien vu.
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