Même absent, le VAR reste au cœur des débats après Sion-Lugano

Publié le 28 avril 2024 à 13h37 / Modifié le 28 avril 2024 à 13h39

Un stade à l’ancienne, avec ses quatre tribunes distinctes et, pour certaines, démodées ; un public très fervent, venu quelques heures avant la réunion de tout un canton enfin réconcilié avec son club ; tout l’attirail des feux d’artifice interdits (fumigènes, pétards, chants homophobes) ; des odeurs de raclette et un parfum d’exploit ; une nette opposition de styles entre deux équipes, le local adoré et le visiteur détesté, le petit et le grand, le généreux et le calculateur, l’un pariant sur le cœur et l’autre sur la tête.

Ce Sion-Lugano sentait le football d’antan, celui des antagonismes marqués, des identités régionales et des différences acceptées. Celle où un match ressemblait encore à une aventure humaine, avec ses imperfections, et non au froid résultat d’un produit industriel. Cela s’est terminé avec la vieille polémique, l’arbitrage, et son antique cortège d’indignations et de mauvaise foi, avec cette subtilité que les lésés regrettaient amèrement de ne pas avoir été projetés dans la modernité de la vidéoassistance (VAR).