Permettre aux agriculteurs et aux pompiers de lutter ensemble contre les feux de récoltes et de chaumes, c’est l’objectif de l’accord signé ce vendredi à la Chambre d’agriculture de Mayenne. Les incendies majeurs de l’été 2022 ont fait prendre conscience aux agriculteurs qu’ils avaient besoin d’une plus grande coordination avec les pompiers. « L’objectif n’est pas de transformer les agriculteurs en pompiers, mais de leur donner des techniques de prévention et d’intervention pour lutter contre les feux de récoltes et de chaumes.», précise le lieutenant-colonel Philippe Chevreul du Service départemental d’incendie et de secours de la Mayenne. Côté prévention, il y a le contrôle des machines agricoles, puisque leur mauvais entretien peut provoquer un départ d’incendie. “L’installation d’un baril d’eau à proximité de la ferme permet également d’agir immédiatement en cas d’incendie.», ajoute Philippe Chevreul.
Agir en concertation
“On est plein de bonne volonté dans le monde agricole, sauf que c’est souvent de manière désorganisée, et ça fait prendre des risques.», observe Jean-François Gahery, président de la Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole de Mayenne. Le président de la CUMA est également pompier volontaire. “Il existe des méthodes que connaissent les pompiers et qui permettent d’agir de manière concertée et sécuritaire.», poursuit-il, convaincu de l’utilité de l’accord nouvellement signé. Dans le cadre de ces interventions, les agriculteurs bénéficieront du statut de « collaborateur occasionnel de l’État » et seront couverts au même titre que les pompiers. Par exemple, si leur matériel brûle alors qu’ils tentent de contenir l’incendie, l’assurance SDIS peut couvrir le sinistre.
