les prix en rayon ont finalement (presque) arrêté d’augmenter en avril

Enfin le bout du tunnel pour les consommateurs ? L’inflation des prix des produits de consommation en rayon est quasiment revenue à zéro sur un an, selon les dernières données analysées par le panéliste Circana. Plus précisément, celle-ci apparaît à +0,5% entre avril 2023 et avril 2024, en forte baisse par rapport à mars 2024 (+2,6%). Pour rappel, il y a un an, en avril 2023, l’inflation dans les supermarchés atteignait 16,2 %. « La fin du cycle inflationniste est bel et bien là », conclut Circana dans son rapport, publié ce jeudi. Emily Mayer, experte en biens de consommation au sein du cabinet, l’exprime autrement : « On peut désormais dire que l’inflation sur les produits de grande consommation est maîtrisée »a-t-elle écrit sur le réseau social professionnel LinkedIn, « et ce, sur toutes les marques : nationales, marques distributeurs et premiers prix ».

Attention cependant, ce chiffre de +0,5% ne signifie pas que les prix de tous les produits ont cessé d’augmenter. Emily Mayer parle d’un “équilibre” entre des produits dont les prix baissent et d’autres dont les étiquettes continuent de gonfler. Car on retrouve des prix toujours en hausse dans les rayons liquides (+1,7%) et épicerie (+1,1%). Dans le détail, les produits les plus inflationnistes en avril sur un an sont les fromages à la coupe (+11,9%), les purées déshydratées (+9,8%), les flageolets en conserve (+9,6%), les huiles (+7,8%) et les conserves de maïs ( +7,8 %).

A l’inverse, le département entretien/hygiène (DPH) est fortement déflationniste, à -2,4% sur un an. Emily Mayer y voit un effet de la loi Egalim 3, dite loi Descrozaille, du nom de son rapporteur à l’Assemblée nationale, entrée en vigueur le 1er mars et qui limite les promotions sur les produits d’hygiène et d’entretien à 34 % de la valeur. Cette stratégie de baisse des prix sert à «compenser la fin des grosses promotions»souligne le directeur business insights chez Circana.

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Entretien et coloration en dégonflage

Invité sur BFMTV/RMC fin mars, le PDG de Système U, Dominique Schelcher, avait déjà fait état d’une telle tendance. « Il y a un domaine où il y a des baisses importantes en ce moment, ce sont les produits de nettoyage. C’est la conséquence de la nouvelle loi qui a changé la règle des promotions dans ce département, ce qui fait qu’il y a un peu moins de promotions sur les produits d’entretien et d’hygiène, par contre les prix des produits de la vie quotidienne dans ces départements baissent au fur et à mesure un résultat, jusqu’à 5% et même plus », a indiqué le responsable de la marque.

Ainsi, sur un an, quatre des cinq produits les plus déflationnistes font partie de ces rayons : coloration (-7,4%), soins du visage (-6,2%), après-shampooing et soins (-6%) et soins du corps (-5,5%). %). Et mois après mois, si l’inflation globale poursuit sa phase décroissante (-0,3% sur un mois), ce sont les produits d’hygiène et d’entretien qui tirent les prix vers le bas (-1,6% sur un mois). %). En l’espace d’un mois, les soins du visage ont vu leurs étiquettes baisser en moyenne de plus de 9 %, les colorations de près de 8 % et les après-shampooings et après-shampooings d’environ 5 %.

Si la (longue) parenthèse inflationniste, qui a duré plus de deux ans, semble se refermer, les prix ne retrouveront pas leur niveau antérieur, comme l’ont répété à plusieurs reprises les distributeurs. Et certains produits ont vu leurs prix particulièrement gonfler : « par rapport à il y a un an, nous payons 25 % de plus pour l’huile d’olive, 11 % de plus pour le jus d’orange (100 % pur jus) et 7 % de plus pour le chocolat à pâtisserie », a détaillé Emily Mayer sur LinkedIn. D’autres produits ont encore vu leurs prix baisser au cours de l’année écoulée, comme l’huile de tournesol (-25%), les fruits surgelés (-10%).
jambon de volaille et soins du visage (-6%).