NFL | Ça commence d’en haut

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Il fut un temps, il n’y a pas si longtemps, où les Steelers de Pittsburgh et les Raiders d’Oakland écrasaient toute compétition chaque dimanche dans la Conférence américaine.


Publié à 1h41

Mis à jour à 7h00

Les supporters des deux équipes vous diront que c’était la belle époque, les années 1970, où les gladiateurs du football américain pouvaient s’arracher la tête, tenter de tuer un rival ou parfois les deux à la fois, car tous les tirs, ou presque , ont été autorisés. C’était bien sûr avant que Taylor Swift ne ruine la NFL.

Dans ce match, les Steelers et les Raiders étaient les meilleurs. Ce qui a donné lieu à quatre Super Bowls pour le club de Pittsburgh durant cette décennie, et deux pour le gang d’Oakland si on compte celui de la saison 1980, ce qui n’a pas vraiment eu lieu dans les années 1970, mais bon, on ne va pas s’enliser dans les détails.

C’est fascinant de voir ce qui est arrivé à ces deux équipes depuis.

Les Raiders gagnèrent une autre fois, en 1984, et les Steelers, après une très longue disette et une humiliante défaite contre les Cowboys lors du Super Bowl 1996, purent enfin se relever par la suite, avec deux autres conquêtes.

À l’heure actuelle, les Steelers ont une fiche parfaite de 3-0 et les Raiders sont stupéfiants à 1-2, mais d’abord, mettons cela de côté : au cours des 20 dernières années, les Raiders ont atteint les séries éliminatoires à trois reprises, et le Steelers… 13 fois.

Pour comprendre ce curieux phénomène, il est important de citer Simone de Beauvoir, qui écrivait dans Pour une morale de l’ambiguïté des mots qui sonnent, des mots qui résonnent : « Le présent n’est pas un passé potentiel, c’est le moment du choix et de l’action. »

Voilà.

On voit donc ce que Simone a vu avant nous, c’est à dire que les Raiders, comme toutes les équipes riches qui ne gagnent plus, s’appuient sur les vestiges du passé dans le simple espoir de retrouver un peu de leur superbe, ce qui n’arrive jamais, évidemment. . Alors que les Raiders font la promotion de leur marque et construisent un stade entièrement noir pour tenter d’effrayer le monde, les Steelers se contentent de jouer la carte de la cohérence ; L’entraîneur Mike Tomlin est en poste depuis 2007, faisant de lui le entraîneur avec le plus long mandat dans la NFL.

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PHOTO DAVID ZALUBOWSKI, PRESSE ASSOCIÉE

Mike Tomlin, avec les Steelers de Pittsburgh depuis 2007, est l’entraîneur-chef avec le plus d’années consécutives à la tête de la même équipe (18) dans la NFL.

C’est aussi le bon moment pour rappeler que dans cette ligue, comme dans la vie en général, tout commence par le haut. A Pittsburgh, la famille Rooney prône la patience et une série de bonnes décisions, tandis que du côté des Raiders, l’impatience est de mise, et le propriétaire Mark Davis accumule les mauvaises décisions, comme le montre sa coupe de cheveux.

À ce sujet, il faudra bien qu’on nous raconte un jour comment les Raiders en sont venus à croire que Gardner Minshew méritait d’être leur quarterback numéro un. Si les passes de ce gentil jeune homme étaient aussi belles que sa moustache, les choses iraient bien mieux.

Saviez-vous que les Jets de New York viennent de gagner deux matchs de suite ? Oui. Deux victoires très convaincantes contre des équipes du bas de l’échelle, et deux victoires qui devraient permettre à leurs fans de reprendre espoir avant que l’inévitable et cruelle réalité ne revienne les frapper en plein visage, probablement à Halloween ou même avant.

Au moins cette saison, Aaron Rodgers est sur le terrain, ce qui l’empêche de dire des bêtises chaque semaine sur ESPN. Tout le monde gagne.

Quelqu’un me murmure à l’oreille que la boîte email déborde, alors allons-y tout de suite avec Pierre Levert, qui souhaite revenir sur cette bière très locale inspirée de Joe Namath : « La Joe doit partir ? Pour mon beau-frère et moi, c’est un souvenir du temps des Concordes de Montréal […] « Joe must go » était la réplique des supporters contre Joe Galat, l’entraîneur-chef. Mes hommages à Kant et bonne saison. »

Il y a aussi Yves Gagné, qui nous a envoyé une longue missive, de laquelle nous avons retenu ce passage, sans doute emprunté au bon vieux Kant tant il pétille de vérité : « On ne réinvente pas la roue, elle prend des points. » En effet, et on se demande si les Pats et les Dolphins prennent des notes, eux qui ont marqué chacun 3 points la semaine dernière.

Soit dit en passant, les Dauphins ont besoin d’aide. Leur quart-arrière numéro un est blessé, le deuxième aussi, et ils pourraient débuter le match de lundi soir contre les Titans avec Tyler Huntley ou Tim Boyle derrière le centre. Ils pourraient aussi déclarer forfait, cela nous ferait gagner du temps.

Inutile de vous dire que le menu du week-end sera particulièrement épicé, mais on va quand même le faire.

Parmi les gros matchs à ne pas manquer en avalant des nachos, même ceux qui tombent par terre : les Saints qui seront à Atlanta pour affronter les étonnants Falcons, les Vikings qui seront à Green Bay contre les Packers — Aaron Jones, le running les visiteurs de retour, ont promis de sauter dans les tribunes s’il marque ! —, et les Chiefs qui affronteront les Chargers dans un match dont le résultat pourrait s’avérer très important dans cette division.

N’oubliez pas d’aller manger des pommes avec vos enfants à la mi-temps.

 
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