Procès pour agression sexuelle | Un entraîneur de golf accusé d’avoir caressé les seins d’une adolescente de 13 ans

Procès pour agression sexuelle | Un entraîneur de golf accusé d’avoir caressé les seins d’une adolescente de 13 ans
Procès pour agression sexuelle | Un entraîneur de golf accusé d’avoir caressé les seins d’une adolescente de 13 ans

(Longueuil) Un entraîneur de golf de la Rive-Sud de Montréal est accusé d’avoir agressé sexuellement une jeune fille de 13 ans lors d’une leçon de golf. La plaignante a affirmé jeudi s’être fait « flatter » les seins par Angie Éthier, pendant que celui-ci lui montrait comment frapper la balle.

Angie Éthier, une résidente de Sainte-Julie âgée de 50 ans, est accusée de contact sexuel avec une mineure, d’incitation à des contacts sexuels, d’agression sexuelle et d’agression armée. Son procès s’est ouvert jeudi au palais de justice de Longueuil. Les faits allégués se sont produits vers 2017 et 2018.

Une décision de justice protège l’identité de la victime, aujourd’hui âgée de 19 ans. C’est pour cette raison que nous omettons certains éléments de preuve.

Golfeuse professionnelle membre de PGA Canada depuis 2018, Angie Éthier offre des cours de golf sur la Rive-Sud de Montréal, mais aussi à Bangkok, en Thaïlande. Ses cours s’adressent aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Sur son site Internet, il se décrit comme l’un des « experts » du golf au Québec. Il pose avec plusieurs enfants sur sa page web.

Mégane*, une jeune fille de 13 ans dans l’entourage d’Angie Éthier, a reçu ce jour-là une leçon de golf de l’accusé. «Cela ne m’a pas tenté», dit-elle. Angie Éthier lui montre comment tenir son bâton.

« Il me prend les mains et me montre comment me balancer. […] Il se place derrière moi, il prend mes bras pour me positionner. Il me dit de sortir un peu les fesses”, résume-t-elle.

Selon le récit de la plaignante, Angie Éthier était coincée derrière elle. Soudain, elle sent quelque chose de « dur » dans le bas du dos. Peut-être un « ventre » ou un « pénis », ajoute-t-elle.

« J’ai l’impression de ressentir quelque chose dans le bas du dos. C’est juste étrange. Cela fait un petit mouvement de va-et-vient », explique Mégane.

«Je le sens respirer dans mon cou et ses mains remonter dans mes bras et caresser mes seins. Et le mouvement de va-et-vient. Je ne me sens pas à l’aise », poursuit-elle.

La défense fait sangloter la victime

Avocat de la défense Me Conrad Lord a soumis Mégane à une avalanche de questions en contre-interrogatoire, lui laissant à peine le temps de répondre.

« Ses mains étaient-elles ouvertes ? Comment vous a-t-il massé ? Combien de temps ça a duré ? Tu lui as dit d’arrêter ? », ont lancé tour à tour les avocats pénalistes.

« J’ai peur de lui. J’ai 13 ou 12 ans. Je suis jeune », répond Mégane.

Immédiatement, Me Lord reprend ses questions insistantes : « Pourquoi ne le dis-tu pas à ta mère ? Combien de personnes y a-t-il dans la zone de pratique ? », poursuit l’avocat.

Ce barrage de questions a amené le procureur de la Couronne à demander une pause, tandis que Mégane sanglotait à la barre des témoins.

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ARCHIVES PHOTOS MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

M.e Conrad Seigneur en 2015.

La Couronne a tenté de fournir en preuve un deuxième événement de nature sexuelle qu’aurait vécu Mégane. Mais elle n’a pas pu s’en souvenir jeudi. « Je sais que c’est arrivé, mais je ne me souviens pas de l’événement. Je n’ai aucun détail”, a déclaré l’adolescent.

Après de nombreuses questions, Mégane a fini par raconter un « flash » de cet événement.

“Ma main sur le pénis d’Angie par-dessus ses vêtements”, dit-elle. “La main d’Angie sur la mienne.”

Mégane raconte aussi avoir déjà subi la colère d’Angie Éthier, alors qu’elle venait de déposer des ustensiles sur une table.

« Angie n’était pas contente que je pose des couteaux sur la table. Il a ramassé les couteaux et me les a lancés. Cela m’a touché à la cuisse », a-t-elle témoigné.

À un autre moment, Mégane affirme avoir reçu un « coup de poing » de la part d’Angie Éthier, même si elle n’avait pas suivi certaines instructions.

Le procès se poursuit vendredi devant la juge Louise Leduc.

M.e Marianne Benoit représente le procureur de la République.

*Nom fictif

 
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