Chaque semaine, les journalistes de l’équipe Sports répondent à vos questions.
Publié à 1h05
Mis à jour à 5h00
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La défense est épuisée
Au football, lorsqu’une équipe possède le ballon pendant une longue période, les commentateurs (tant québécois qu’américains) disent souvent que la défense commence à se fatiguer. Pourquoi la défense est-elle plus fatiguée que l’offensive de l’équipe adverse, même si les deux passent le même temps sur le terrain ?
Alain Auger
Réponse de Nicolas Richard
D’abord parce que c’est l’attaque qui dicte le rythme du match. Ainsi, un coordinateur offensif ou un quarterback peut décider de jouer avec la molette pour ralentir le rythme s’il constate que les autres joueurs de son unité offensive ont besoin de reprendre leur souffle. Au contraire, les joueurs défensifs sont à la merci du rythme imposé par l’attaque adverse. Et plus une unité défensive est fatiguée, plus le quarterback va accélérer le rythme. Ensuite, ce qui est souvent le plus fatiguant, c’est que les joueurs défensifs doivent constamment agir selon le schéma offensif de l’équipe adverse. En sortant du groupe, les joueurs offensifs savent exactement quoi faire et où se positionner. En défense, c’est là que commence le travail tactique. Vous devez attribuer des couvertures, vous déplacer sur le terrain et souvent vous ajuster en quelques secondes. Ce qui, après une longue possession, peut être fatiguant.
Le niveau universitaire au hockey
Les joueurs de hockey universitaire canadien pourraient-ils alors jouer dans la Ligue nationale ou dans la Ligue américaine ?
Bernard Lupien
Réponse de Guillaume Lefrançois
Bonjour, M. Lupien. Ils sont effectivement éligibles, mais comme le calibre est inférieur à celui de la NCAA, ils sont moins nombreux à atteindre la LNH. Joel Ward et Mathieu Darche sont les deux produits du hockey universitaire canadien les plus connus des dernières années, et on retrouve actuellement Derek Ryan, un ancien de l’Université de l’Alberta, avec les Oilers. Au Rocket, Philippe Maillet (Université du Nouveau-Brunswick) représente également le hockey universitaire canadien.
L’odeur du matériel
L’équipement des joueurs de la LNH dégage-t-il le même genre d’odeur que l’équipement de la plupart des joueurs de hockey non professionnels ? Existe-t-il un processus pour éliminer tout ce qui est utilisé par les gestionnaires d’équipements ou changeons-nous régulièrement de chambre pour éviter les odeurs ?
Marc Bouchard
Réponse de Mathias Brunet
J’ai consulté Pierre Gervais, responsable de l’équipement du Canadien pendant quelques décennies jusqu’en 2022 ! La réponse est non, comme vous pouvez probablement le deviner. Les joueurs changent régulièrement de gants et de patins, les deux objets les plus « malodorants ». Ils sont donc encore quasiment neufs lorsqu’ils quittent leur propriétaire. Pour le reste, épaulettes, coudières, pantalons ou jambières, les vestiaires de la LNH sont équipés de systèmes de ventilation et de séchage à la pointe de la technologie, et en plus, les gestionnaires d’équipement utilisent des désodorisants en spray comme le commun des mortels. .
Des monstres en défense dans le football
Si l’on regarde les anciens matchs de football (jusqu’au début des années 1970-1980), on remarque que les joueurs de ligne sont physiquement similaires à leurs coéquipiers jouant à des postes plus athlétiques. Savons-nous comment les monteurs de lignes ont pour la plupart atteint plus de 300 livres ?
Thomas Darche
Réponse de Richard Labbé
C’est probablement la faute du réfrigérateur. William Perry, de son vrai nom, est un joueur de ligne défensive pesant plus de 300 livres qui fut le premier « grand » joueur de ligne ; en tout cas, dans la NFL, personne n’avait pesé autant que lui (335 livres). Les Bears ont commencé à utiliser Perry en attaque au cours de la saison 1985, comme arrière et porteur de ballon, ce qui leur a donné un énorme avantage dans les situations de gain court. Comme tout le monde copiait tout le monde, d’autres équipes ont commencé à embaucher des joueurs plus lourds, comme les Redskins de Washington puis les Cowboys de Dallas au début des années 1990, qui disposaient d’énormes joueurs de ligne offensive.
Le penalty ou les deux minutes ?
Au hockey, lorsqu’un tir de pénalité est accordé par l’arbitre, il me semble que l’équipe victime de l’infraction devrait avoir le choix entre le tir de pénalité et la supériorité numérique. Qu’en penses-tu ?
Richard Nolin
Réponse de Simon-Olivier Lorange
Les équipes gagneraient à choisir le tir de pénalité. Au cours des cinq dernières saisons, le taux d’efficacité dans la LNH, à cet égard, a oscillé entre 23,5 % (2021-2022) et 38,1 % (2023-2024, au 9 avril). Au total sur ces cinq années, les tireurs ont marqué 59 buts en 199 tentatives, ce qui équivaut à 29,6 % de réussite. En revanche, l’efficacité des jeux de puissance, à l’échelle de la ligue, oscille entre 19 et 21 % en moyenne depuis plusieurs années. Les rares équipes qui flirtent avec les 30% à cinq contre quatre pourraient peut-être hésiter. Les autres opteraient plutôt pour le tir de pénalité.