Il avait tenté de s’évader en pleine audience au tribunal de Pau lundi 15 avril 2024, et avait mettre le feu à sa cellule ce samedi, avant d’insulter et de frapper les surveillants. Pour tous ces faits, un homme de 33 ans a été condamné ce lundi à deux ans de prison dont six mois avec sursis.
Lors de l’audience, l’accusé n’a exprimé aucun regret, bien au contraire, il s’est immédiatement placé en victime. Lorsque nous l’interrogeons, il affirme ne plus pouvoir dormir et subit les violences des gardiens qui lui tordent la main. Pourquoi a-t-il mis le feu à son matelas dans sa cellule ? Pas d’explication. Les surveillants le trouvent inconscient au fond de sa cellule“peut-être que j’ai foiré quelque chose», c’est tout ce qu’il reconnaîtra.
Trois surveillants agressés
Après l’incendie, alors qu’il a été envoyé à l’isolement dans une cellule anti-suicide, il a attaqué trois gardes, en donnant d’abord un coup de tête à l’un d’entre eux, son nez est cassé : sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). Un autre est blessé à la main, cinq jours ITT, et le troisième reçoit des crachats au visage et des insultes. “C’était de la légitime défense“, il a dit.
Sur sa tentative d’évasion la semaine dernière, “je n’ai pas de souvenir particulier», a-t-il répondu au président, «la pièce me dit quelque chose“, il ajoute, “pourtant c’était l’autre pièce monsieur“, lui a-t-elle fait remarquer. Pour éviter une nouvelle tentative d’évasion, l’homme a cette fois été placé dans un box, entouré de cinq policiers. Le président lui a demandé de rester menotté pendant l’audience. Outre deux ans d’emprisonnement, le tribunal de Pau a assorti sa peine d’une obligation de soins.