Au cécifoot, le silence est d’or

>>

Le Français Ahmed Tidiane Diakite lors du tour préliminaire de cécifoot, au stade du Champ-de-Mars, à Paris, le 1er septembre 2024. AGENCES MARIA/Reuters

Quelques secondes avant le début du premier match de l’équipe de France de cécifoot qui l’opposait, dimanche 1est En septembre, en Chine, la consigne en plusieurs langues avait été rappelée au public : respecter le silence durant les phases de jeu. Un « chut » s’affichait sur les deux écrans géants.

Lire aussi | Jeux Paralympiques : une belle journée pour l’équipe de France, avec les titres d’Emeline Pierre, Tanguy de La Forest et Marie Patouillet… Revivez la journée du dimanche 1er septembre

Ajoutez à vos sélections

Parmi les 11 000 spectateurs assis dans le stade du Champ-de-Mars avec sa vue imprenable sur la Tour Eiffel, les Français étaient en grande majorité. Ils ont chanté à tue-tête The Marseillaise, cria quelqu’un à haute voix : « Allez les Bleus ! Les supporters sont là ! »Quelques vuvuzelas ont retenti et des pas ont frappé le sol des tribunes, couvrant largement les voix des quelques supporters chinois présents. Mais, au coup d’envoi, un silence religieux a rempli le stade.

Dans le cécifoot, le football pour aveugles ou malvoyants, le silence est d’or pendant le jeu. Un point commun avec le tennis. C’est le seul car, sur le terrain, il y a du bruit, et beaucoup. Et les joueurs doivent l’entendre pour jouer.

« Nous sommes des fans de foot, nous avions envie de découvrir ce sport. Nous avons donc revu quelques règles avant de venir, histoire de ne pas être totalement perdus » dit Pierre (qui n’a pas souhaité donner son nom). Lui et son groupe d’amis citent en exemple le ballon qui contient des clochettes permettant aux quatre joueurs, les yeux cachés par un bandeau opaque pour des raisons d’équité, de le repérer.

Le rôle du gardien de but

« 5 mètres, tout droit, 4 mètres, en arrière, en avant, à droite… »le rôle du gardien de but, seul joueur voyant de l’équipe, est évidemment d’arrêter les buts adverses mais aussi de donner des consignes en zone défensive. Deux guides sont positionnés au centre du terrain et derrière les cages des gardiens. Autant dire que les informations doivent être claires et concises.

« Nous leur donnons des instructions pour qu’ils aient plus de points de référence et puissent prendre des décisions car, sur le terrain, ils sont complètement autonomes », a-t-il déclaré.expliqué, quelques jours plus tôt, Benoît Chevreau de Montlehué, l’un des deux gardiens de l’équipe de France. « Certains guides ont des intensités sonores très différentes des nôtres »a-t-il ajouté. Certes, dimanche soir, ce sont les guides chinois qui se sont le plus fait entendre.

Dans ce brouhaha, pas besoin de tendre l’oreille pour entendre les cris des joueurs. « Voy »Je vais en espagnol, c’est leur mot d’ordre. Les joueurs l’utilisent quand ils s’apprêtent à attaquer le ballon. En théorie, cela permet d’éviter les collisions. En pratique, elles sont nombreuses. La communication est cruciale mais réduite à des mots-clés plutôt qu’à de longues phrases : « J’avance », « Je m’en vais », ” J’ai “ ou même ” perdu “ lorsque le ballon a été récupéré par l’équipe adverse.

Il vous reste 47.28% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Pour son dernier tour, Marie Patouillet a fait parler l’expérience
NEXT Alexis Hanquinquant, le triathlète qui ne sait plus perdre