Gagner la Ligue Europa puis la Coupe d’Allemagne, après le sacre historique en Bundesliga, “ce serait merveilleux” pour le Bayer Leverkusen, qui a déjà bouclé une saison “que personne ne pouvait imaginer”estime son ailier franco-marocain Amine Adli dans un entretien accordé ce samedi 20 avril à l’AFP.
Comment avez-vous vécu cette première victoire de votre équipe dans le championnat allemand ?
Amine Adli : Ce fut un énorme soulagement. Tout ce que nous avons fait pendant la saison a été récompensé. On a célébré ce titre en ce moment, au stade avec les supporters, puis plus tard dans la soirée avec les joueurs. Mais la saison n’est pas terminée. On savait aussi qu’on avait des matchs importants qui arrivaient très vite. Dès mercredi, on jouait un quart de finale retour de Ligue Europa à West Ham (1-1, qualification du Bayer). Il a fallu se remettre au travail rapidement. (Personnellement) L’engouement autour de l’événement, mes amis, ma famille présents dans le stade, c’était incroyable. Mais comme mes coéquipiers, j’avais aussi en tête que le dernier match de notre saison est la finale de la Coupe d’Allemagne pour laquelle nous sommes qualifiés (le 25 mai contre Kaiserslautern/D2).
« Xabi Alonso ? Un état d’esprit qui reste quand même très joueur”
A-t-il été facile de reprendre le travail ?
Bien sûr, il y a eu une forme de décompression mais nous avons un groupe ambitieux, un entraîneur (Xabi Alonso) qui nous pousse parce que tout le monde est conscient qu’on peut chercher autre chose. C’est cette détermination qui a fait que les matches jusqu’à présent ont joué en notre faveur. A West Ham, on n’a pas forcément été très bien dans la première demi-heure, mais on n’a pas lâché, on a tout donné et on a fini par arracher le nul.
Un dernier match de championnat le 18 mai, la finale de la Coupe d’Allemagne sept jours plus tard et une éventuelle finale de Ligue Europa entre-temps le 22 mai… Cette semaine peut devenir folle…
On connaît la date de notre dernier match, oui, mais nous sommes concentrés sur le match de demain (dimanche 17h30) contre Dortmund. Dans le vestiaire, nous faisons ce que nous avons fait toute la saison : match après match, cela nous réussit plutôt bien. Nous voulons gagner chaque match que nous jouons.
LIRE AUSSI. NARRATIF. Comment Xabi Alonso est passé de recrue à roi d’Allemagne à la tête du Bayer Leverkusen
Finir invaincu est-il un objectif ?
Non, ce n’est pas quelque chose dont nous parlons. Nous voulons bien performer ensemble chaque week-end. Nous ne prenons aucun match à la légère. Il y a certainement des équipes qui peuvent se détendre en Coupe, qui ne font pas de la Coupe d’Europe un objectif et qui ne jouent pas dur. Ce n’est pas notre cas : nous avons joué tous nos matches très sérieusement. La saison est incroyable, grandiose, mais on ne se rend pas compte de ce qu’on fait. Avec le recul peut-être.
A LIRE AUSSI. Marché. Zinédine Zidane au Bayern Munich ? Un accord est très proche selon la presse espagnole
Que pouvez-vous dire de Xabi Alonso, votre entraîneur ?
C’est un jeune entraîneur, avec un état d’esprit toujours très joueur. Il n’y a pas longtemps qu’il a mis un terme à sa carrière de joueur. Il sait comment fonctionne un vestiaire, il fait confiance aux joueurs, il nous consulte beaucoup, il n’est pas tout le temps sur notre dos. Il sait que si nous voulons performer, nous devons être aussi sérieux dans notre vie que sur le terrain. Il a réussi à transmettre cette exigence. Il a beaucoup d’idées et une connaissance avérée du football. Un mélange de tout ce qui lui fait cette réussite.
Le triplé comme objectif
Comment avez-vous pris la décision de rester au club la saison prochaine malgré les nombreuses demandes ?
Ce fut un soulagement pour tout le monde car tout le monde s’entend bien avec lui. Surtout, il a dit qu’il restait pour nous, les joueurs. C’est extrêmement enrichissant.
Quel est votre objectif pour la fin de saison ?
Nous sommes déjà champions d’Allemagne, nous sommes en finale de coupe, en demi-finale de Ligue Europa et nous voulons seulement aller au bout. Nous voulons gagner tous les trophées possibles. Réussir le triplé serait magnifique.
Même si ce n’est pas fini, pourriez-vous imaginer faire une saison comme celle-ci ?
Après quelques matches de championnat, l’arrivée de recrues qui s’adaptaient bien, on sentait qu’il se passait quelque chose. Nous savions que nous avions une bonne équipe et que nous pouvions faire quelque chose de beau. Mais à ce stade ? Non ! Personne n’imaginait une saison comme celle-ci, ni prédit qu’aujourd’hui nous aurions 44 matches sans défaite.
