Mais plutôt que Schepdael, il aurait clairement préféré être à Aywaille pour mettre en lumière l’association Tous à Bord dont il est l’ambassadeur.
Une association qui a pour objectif l’intégration des personnes handicapées par le sport et qui a officiellement lancé les festivités de ses 20 ans d’existence. Cela se concrétisera par un projet de course à pied de 400 km qui emmènera athlètes valides et moins valides de l’Atomium à Paris en cinq jours avant de revenir à Bruxelles le dimanche 26 mai pour participer aux 20 Km de Bruxelles. «Le projet nous touche»glisse son papa, Patrick, animateur du jour dans son magasin.
mouetteDonnez une tape dans le dos à ces personnes qui n’ont pas la chance de pouvoir mener une vie normale.
« Plus que le défi sportif, c’est l’esprit qui compte pour moi. Nous avons la chance de pouvoir mener une vie normale. Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde.» ajoute Remco Evenepoel, adressant un sourire à Charly et Gary, qui participeront au projet en se faisant pousser dans leur handibike. C’est à nous de prendre nos responsabilités et de leur donner une tape dans le dos pour les aider à avancer.»
En raison d’exigences de calendrier, Remco Evenepoel ne pourra pas participer au voyage qui débutera le 20 mai à Bruxelles. Mais l’envie d’enfiler des baskets pour une sortie running n’est jamais loin pour lui. L’occasion était donc idéale pour discuter course à pied avec un champion du monde de cyclisme.
Remco, on te verra bientôt courir avec Tous à Bord ?
« Bien sûr que je le ferais. Mais pour les 20 km de Bruxelles cette année, il va faire chaud. (des rires) C’est à quelques semaines du Tour de France, donc loin d’être idéal. Mais si un autre événement est organisé entre octobre et décembre, je ferai de mon mieux pour rejoindre Jeff (NDLR : Jean-François Lenvain, responsable de l’association) et Tous à bord, avec mes baskets. »
Certains l’ont oublié mais, à 16 ans et 9 mois, vous avez participé au semi-marathon de Bruxelles et réalisé un temps de 1h16.
“Je m’en souviens très bien. J’étais à Anderlecht, dans l’équipe de Stéphane Stassin. Nous avions joué à Bruges un peu auparavant et il m’avait conseillé de me reposer. Mon père participait au marathon. J’y suis allé pour l’encourager. Ma mère m’a dit que je n’allais pas venir le voir au bord de la route. C’est ainsi que je me suis retrouvé au départ de la demi-finale, que j’ai finalement couru en 1h16. Ce n’était pas mal je pense. J’ai terminé 13ème de la course, un chiffre important pour moi. J’en garde de bons souvenirs. »
mouetteRegarder un marathon dans son intégralité, je trouve ça passionnant.
La course à pied est-elle un sport qui vous attire encore aujourd’hui ?
“Oui bien sûr. Cela m’a toujours attiré et c’est un des sports que je suis de très près. Aux Jeux, par exemple, je regarde tout le marathon, là où d’autres vont certainement s’endormir en regardant la course. Je trouve ça plutôt excitant à regarder. J’ai aussi encore quelques amis dans le milieu, comme Isaac Kimeli avec qui je reste en contact régulier. »
Avez-vous encore la possibilité de courir régulièrement ?
« L’hiver, toujours. Deux ou trois fois par semaine même. En saison, c’est plus difficile car le risque de blessure est un peu plus important qu’en cyclisme. Mais dès que j’ai une période de récupération, j’en profite pour sortir 30 à 40 minutes. Pas plus car sinon ça « tue » les muscles. Mais je cours encore assez souvent… »
« All on Board a changé la perception de la course à pied en Belgique »
Et faire un marathon plus tard est quelque chose qui vous fait envie ?
« C’est plus qu’une idée. Oui, je le ferai certainement. J’ai déjà quelques projets en tête mais je ne vais pas les partager maintenant. (des rires) J’ai plein d’idées et d’envies à ce niveau pour l’après ma carrière.