trois nouveaux produits épinglés pour avoir changé de recette et augmenté leur prix

trois nouveaux produits épinglés pour avoir changé de recette et augmenté leur prix
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L’organisation Foodwatch a alerté mercredi les consommateurs sur la composition de trois nouveaux produits dont la composition a été modifiée ces derniers mois.

Dans le même temps, le prix de ces aliments a augmenté bien au-delà de l’inflation.

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Il s’agit d’un phénomène de plus en plus courant. Dans un contexte de hausse généralisée des prix, un nombre croissant de marques en profitent pour augmenter artificiellement le prix de leur produit… tout en baissant sa qualité. C’est le principe de la cheapflation, un néologisme né de la contraction des termes « cheap » – traduction anglaise de cheap ou low-end – et d’inflation. Concrètement, cette pratique, qui n’est pas illégale, consiste à réduire, supprimer ou remplacer des ingrédients – en intégrant des substituts moins coûteux – tout en augmentant le prix de vente du produit, indique sur son site Internet la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et de la solidarité. (DREETS).

Cordons bleus, jambon haché et yaourt

Et il s’avère que trois nouveaux articles ont été mis en avant par l’association Foodwatch, selon un communiqué publié ce mercredi. Tout d’abord, l’escalope de poulet cordon bleu Le Gaulois a vu sa quantité de viande de poulet augmenter de 58 % à 54 % et celle d’Emmental de 5 % à 3 % au cours des deux dernières années. Ces ingrédients ont été remplacés par de la chapelure (22 % à 26 %), moins chère. Dans le même laps de temps, le prix au kilo de ce produit “augmenté de 25% compte tenu de l’inflation (constatée chez Leclerc)”dénonce l’organisation. “S’il y a moins de viande, c’est lié à un manque d’approvisionnement de nos volailles françaises lié à la grippe aviaire”de son côté, défend la marque.

Ensuite, c’est le jambon haché 100% porc Fleury Michon qui est dans le viseur de Foodwatch. “Entre 2020 et 2024, la quantité de jambon de porc a diminué de 48 % à 35 %. Sur cette période, le filet mignon de porc (11 %) a été remplacé par le porc (33 %)., sans description précise de ladite viande, pointe du doigt l’observatoire. En parallèle, “son prix au kilo a augmenté de 23% (observé chez Carrefour)”, il ajoute. Pour le constructeur, ces choix sont liés à une volonté de créer « une texture plus douce, un meilleur goût ».

Enfin, la composition de la vanille de Skyr Siggi a également été subtilement modifiée. « En février, le yaourt a vu sa quantité de sirop d’agave passer de 5,9 % à 6,3 %. Même si le produit est plus sucré, la mention « recette simple, moins sucrée » est trompeuse et laisse penser que la recette a été améliorée. »dénonce le collectif. “Entre la date du changement et mars 2024, compte tenu de l’inflation, le prix du kilo a augmenté de 13% (noté en U)”, précise-t-il. L’objectif derrière ce changement, selon l’industriel, était d’obtenir un avant-goût “légèrement plus doux”nous rapportons dans « Bonjour ! La Matinale de TF1″.

« Une pratique abusive dans l’industrie agroalimentaire »

« Ce que Foodwatch met en avant, ce ne sont pas seulement quelques produits : c’est une autre de ces pratiques abusives de l’industrie agroalimentaire qui, finalement, fait toujours consommateurs et les consommateurs plus chers. C’est parce que le secteur agroalimentaire manque de transparence et n’est pas régi par des règles suffisamment claires que ces manigances sont possibles.»commente Audrey Morice, responsable des campagnes chez Foodwatch. « C’est une pratique imperceptible à l’œil nu, invisible. Si vous demandez aux consommateurs, ils vous diront qu’ils ne peuvent pas voir ces changements. Et ce n’est pas normal, surtout si en même temps le prix des produits au kilo explose”fulmine-t-elle encore au micro de TF1.

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En février dernier, six aliments avaient déjà fait l’objet d’avertissements de ce type, à savoir les bâtonnets de surimi Fleury Michon, la mayonnaise Maille, le chocolat Milka, les rillettes Bordeau Chesnel, le chocolat After Eight et même le poisson de la marque Findus.


Maxence GÉVIN

 
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