Après avoir joué pour le Maroc, qui a pu développer le futsal grâce à l’investissement du roi Mohammed VI, les Néerlandais d’origine marocaine ont ensuite choisi de défendre les couleurs des Pays-Bas. Ismail Ouaddouh en fait partie. Jusqu’à l’année dernière, il était international marocain. « J’ai joué huit ou neuf matches internationaux avec le Maroc, mais aucun match officiel », confie l’attaquant gaucher. Il rejoint ensuite l’équipe des Oranje et poursuit sa carrière de footballeur aux Pays-Bas avec l’espoir de se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde. « Si vous avez joué trois matches internationaux officiels ou plus, vous ne pouvez plus changer. C’est pour ça que je pourrais encore jouer pour les Oranje”, explique-t-il. Ouaddouh a également évoqué les raisons de Son changement de nationalité sportive. « Je travaille et c’est difficile de combiner le fait de jouer pour le Maroc. Parfois, on vous annonçait quelques semaines à l’avance que la sélection allait se réunir pour s’entraîner. Pour moi, résoudre ce problème avec mon travail a toujours été un défi », dit-il. Et d’ajouter : « Après avoir été ignoré trois fois de suite, j’ai décidé. J’avais 28 ans et je voulais jouer des matches internationaux. L’entraîneur des Oranje et son adjoint voulaient vraiment m’avoir dans l’équipe. Nous avons eu une discussion »
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Ayoub Boukhari, 26 ans, est également devenu international néerlandais. Après avoir participé à quelques entraînements avec l’équipe nationale marocaine, il a préféré les Pays-Bas. « Mais pour moi, c’était bien de choisir les Oranje. […] Je veux jouer autant de matches internationaux que possible », dit-il. Il rêve de participer à la prochaine Coupe du monde de futsal avec les Pays-Bas. La dernière participation de joueurs néerlandais à cette compétition remonte à 2000. Pour réaliser ce rêve, lui et ses coéquipiers doivent battre un adversaire de taille, la Finlande. “C’est le double sinon rien”, promet Boukhari. Ce serait formidable si nous pouvions atteindre la Coupe du monde. Cela pourrait donner un nouvel élan au futsal aux Pays-Bas, comme nous l’avons vu lors du dernier Championnat d’Europe. » Son compatriote Ismail Ouaddouh, qui a déjà affronté la Finlande sous couleurs françaises il y a un an et demi lors d’un tournoi en Thaïlande, affiche le même optimisme. « Il est cinquante-cinquante, c’est comme ça qu’on le voit aussi en équipe », assure-t-il. La Finlande est plus professionnelle que nous, elle a des joueurs qui jouent dans de grandes compétitions. Mais nous avons, je pense, plus de talent. Les Finlandais jouent très physiquement. Nous devons avoir une réponse à cela. Avec le Maroc, nous avons gagné 4-0. Mais nous ne sommes pas le Maroc. »
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Plusieurs facteurs expliquent l’intérêt des Pays-Bas pour les joueurs d’origine marocaine. « Avant, il y avait des joueurs comme Grünholz, De Bever et Tjaden, maintenant ce sont les Marocains qui sont les joueurs vedettes. […] L’entraîneur sélectionne les meilleurs joueurs. […] Les garçons étrangers jouent beaucoup plus dans la rue dès leur plus jeune âge. J’y étais moi-même tous les jours. De cette façon, vous maîtrisez bien votre technique », explique Ayoub Boukhari. Outre les rues, de nombreux enfants s’entraînent aujourd’hui également dans les écoles de football, qui se sont multipliées. « Tandis que c’est dans la rue qu’on apprend le plus. De nombreux garçons néerlandais choisissent la salle uniquement si cela ne fonctionne pas sur le terrain. » Le frère cadet de l’ancien professionnel Nourdin ajoutera : « Alors qu’il faudrait, selon moi, combiner le terrain et la salle. C’est ainsi que cela fonctionne également dans des pays comme le Brésil et l’Espagne. Des joueurs comme Neymar, Ronaldinho et Iniesta ont débuté dans la rue et en salle. Ce qu’ils ont appris là-bas, ils l’ont également montré plus tard sur le terrain. »
