” width=”768″ height=”511″ fetchpriority=”auto” src=”https : //aa-3-en.e24n.com/en/wp-content/uploads/2024/04/Les-Jeux-de-Paris-pourraient-suffer-la-pire-vague-de-chaleur-de-l’histoire.png” srcset=”https https://www.lalibre.be/resizer/v2/RWKQ5V65WJGTJGNYBVASZG2BCI.jpg?auth=b143a536daeb49eb1d9a6dea3379e63b2201135addd13db50b71d0080ab610e4&width=768&height=511&quality=85&focal= 122%2C81 768w,https://www.lalibre.be/resizer/v2/RWKQ5V65WJGTJGNYBVASZG2BCI.jpg? auth=b143a536daeb49eb1d9a6dea3379e63b2201135addd13db50b71d0080ab610e4&width=1200&height=798&quality=85&focal=122%2C81 1200w” data-sizes=”auto” data-optimumx=”1″/>
Pour la première fois dans l’histoire, le réchauffement climatique dépasse 1,5 degré pendant 12 mois consécutifs
Méfiez-vous des solutions rapides
Les Jeux olympiques de Tokyo (2021) ont été les plus chauds enregistrés depuis 1952, ce qui a donné lieu à des plaintes de nombreux athlètes, et à une centaine de cas de malaises liés à la chaleur, dont 50 sur le marathon. Mais cette fois, le public n’a pas couru de risque puisque ces Jeux se sont déroulés sans spectateurs pour cause de Covid-19. Différentes stratégies avaient cependant été testées : neige sur les sièges, brumisateur, répartition des ventilateurs, peinture anti-chaleur au sol, etc. »Ce sont des solutions rapides, mais à long terme, elles peuvent entraîner des dommages environnementaux, réagit Raf Aerts. Par exemple, les rues et les stades climatisés comme au Qatar, c’est bien pendant un certain temps mais ce n’est clairement pas durable, ces émissions conduisent à une exacerbation du changement climatique. La pulvérisation d’eau, par exemple, consomme beaucoup d’énergie car il faut pomper l’eau nécessaire au refroidissement….”
Sans compter que de telles solutions peuvent entraîner… d’autres problèmes de santé. “Nous savons qu’à l’avenir, avec le changement climatique, nous aurons davantage de moustiques exotiques, porteurs de maladies. Et ce genre d’eau stagnante est vraiment idéale pour les moustiques ! Les supporters peuvent également favoriser la transmission de maladies infectieusesajoute Natalia Bustos, épidémiologiste chez Sciensano. En matière de santé publique ou autre, il faut tout combiner, il est donc crucial de penser à ne pas appliquer de mesures rapides et précipitées. Nous devons également réfléchir à des mesures structurelles à long terme. Il est donc très important d’investir dans l’urbanisation. Une solution est notamment la végétalisation.»
“Les espaces verts en ville sont effectivement une des solutions, mais on ne peut pas planter une forêt maintenant et en profiter pendant les Jeux olympiques d’été”, rappelle Raf Aerts. Cela nécessite des plans directeurs sur 10, 20, 30 ans et aucun de ces plans n’est déjà en place car nous avons trop de tissus urbains réparés pour réellement installer ce type d’espaces verts.
Dans ce domaine, Paris est une ville à risque, selon plusieurs rapports. Le type d’urbanisation de la capitale française favorise particulièrement les îlots de chaleur. Par ailleurs, les JO débuteront au moment où les canicules risquent le plus d’être à leur intensité maximale en France (pic climatologique), rapportent les climatologues.
« Clairement, on se dirige vers des catastrophes climatiques en Belgique, comme des incendies de forêt, même dans la forêt de Soignes »
Plus préparé
Face aux canicules, »les gens sont bien mieux préparés qu’en 2003, note en tout cas Natalia Bustos. Il y a beaucoup plus d’anticipation. En cas d’événements majeurs, les plans d’urgence contiennent le volet chaleur. En Belgique, en cas de rassemblement de masse, le groupe d’évaluation des risques (le Rag, coordonné par Sciensano) examine s’il est nécessaire de reporter l’événement ou d’ajouter des mesures préventives. En effet, lorsque des milliers de personnes regardent dans la même direction un concert ou un match, elles sont concentrées sur quelque chose et oublient qu’elles doivent prendre soin d’elles-mêmes. La sensibilisation s’améliore également, et c’est très important ; les comportements individuels priment, même avec les meilleurs plans. Nous sommes donc mieux préparés mais (avec le réchauffement climatique), le défi qui nous attend ne fait que croître. Nous sommes dans une course contre la montre et nous ne sommes pas en avance.