le passeport biologique de l’athlète fête ses 15 ans

Dr Raphael Faiss, directeur de recherche et maître de conférences en sciences antidopage à l’Institut des sciences du sport de l’UNIL

Publié le 12 avril 2024 à 21h04 / Modifié le 12 avril 2024 à 21h06

A quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Agence internationale de contrôle basée à Lausanne travaille d’arrache-pied pour préparer le programme antidopage de la compétition dont elle a la charge. Cela inclut notamment la nécessité ( les fédérations sportives et les agences nationales antidopage) de tester tous les athlètes susceptibles de participer afin qu’ils soient éligibles. Par exemple, en athlétisme, les athlètes ne sont éligibles que si au moins trois contrôles antidopage inopinés hors compétition ont été effectués au cours des dix mois précédant la compétition.

L’Agence mondiale antidopage (AMA) fixe ce cadre réglementaire strict à l’aide du Code mondial antidopage, qui harmonise ainsi la lutte contre le dopage. La recherche scientifique innovante et de pointe représente un moyen efficace de resserrer les failles des programmes de contrôle antidopage destinés à arrêter les athlètes qui enfreignent les règles. A ce titre, le passeport biologique de l’athlète (PBA) constituait un modèle innovant lors de son introduction il y a 15 ans, fruit d’une première collaboration entre l’AMA, l’Union Cycliste Internationale (UCI) et surtout le Laboratoire suisse d’analyses antidopage de Lausanne sous la houlette du Professeur Martial Saugy.