les habitants locaux inquiets après le déclenchement de feux d’artifice sauvages plusieurs soirs de suite

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Depuis plusieurs jours, les habitants de la Plaine assistent, impuissants, aux feux d’artifice nocturnes qu’ils soupçonnent d’être l’œuvre de trafiquants de drogue. Les autorités démentent toute installation d’un point de deal.

Le Figaro Marseille

C’est presque devenu une habitude. Depuis le début de la semaine, les nuits des habitants du quartier de la Plaine sont perturbées par des feux d’artifice. Les roquettes, déclenchées le plus souvent entre minuit et une heure du matin, éclatent et crépitent en cascade sur la place Jean Jaurès, grande place publique populaire et animée du centre-ville de Marseille.

Les habitants de la Plaine, organisés autour d’un collectif, n’ont cessé de dénoncer ces nuisances sonores à travers plusieurs vidéos. Dans celles-ci, de nombreux individus au visage masqué sont filmés en train d’allumer des feux d’artifice colorés et de crier, le tout en pleine nuit. Des images qui rappellent fortement les émeutes nocturnes qui ont éclaté dans toute la France à l’été 2023 en réaction à la mort de Nahel, au cours desquelles des milliers d’articles pyrotechniques ont été utilisés par les émeutiers pour semer le trouble dans les villes du pays.

«Cela a eu lieu samedi, dimanche, lundi et mardi soir. Il y a eu de nombreuses détonations, provoquées principalement par des petits groupes d’individus ou des personnes isolées qui allumaient des feux d’artifice.détaille Maxime*, résident du quartier et membre du collectif de « Rivières de la Plaine » proche Figaro. « Certains soirs, il n’y avait qu’une seule salve, mais parfois on assistait à une deuxième vague de détonations. Ce qui est inquiétant, c’est que c’était au même moment.il continue.

Ces tirs dérangent les habitants de la place Jean Jaurès, qui craignent pour leur sécurité dans un contexte de tension accrue : dans la nuit de mardi à mercredi, un célèbre bar du quartier a même été visé par des tirs d’un client qui s’était vu refuser l’entrée dans l’établissement. Sur Bleu de France certains habitants habitant à proximité directe de la place Jean Jaurès ont même émis l’hypothèse que les tireurs du feu d’artifice ne seraient autres que des trafiquants de drogue cherchant à “marquer leur territoire”. “On sait qu’il y a des petites ventes qui ont lieu sur la place, est-ce un signe que des trafiquants aimeraient s’y installer ?”demande Maxime.

Quartier sous haute surveillance

Contacté par Le Figarola préfecture de police des Bouches-du-Rhône a démenti toute installation d’un point de deal dans les environs, expliquant avoir organisé mercredi dernier une opération de police destinée à “lutte contre les feux d’artifice sauvages et les nuisances”, au cours de laquelle 19 amendes pour usage de drogue ont été infligées. Depuis, les feux d’artifice ont cessé, du moins temporairement. « On verra ce qui va se passer ce week-end, le collectif reste très vigilant », assure Maxime. Côté policier, le secteur restera sous surveillance renforcée par la Division Marseille Centre.

Le collectif des habitants de la Plaine, craignant une multiplication de ces fusillades avec l’arrivée de l’été, a également appelé les autorités à faire intervenir « médiateurs de rue » pour “pour anticiper les nuisances pour les riverains” dans les prochaines semaines. “Ce système de médiation permettrait d’anticiper les comportements préjudiciables aux habitants : feux d’artifice, consommation excessive d’alcool, musique très forte”énumère Maxime, fatigué comme ses voisins par “l’accumulation de toutes ces nuits bruyantes”.

Le quartier de la Plaine, très animé de jour comme de nuit, est régulièrement marqué par des événements festifs. Depuis vingt ans, un carnaval “activiste”, « manifestant » et non déclaré aux autorités, part chaque mois de mars de la place Jean Jaurès. L’événement, à l’origine de nombreux incidents de dégradations et d’affrontements avec la police, a même été partiellement interdit par la préfecture de police cette année. 9 000 personnes ont tout de même pu se joindre aux festivités sous une très étroite surveillance policière.

*Le prénom a été modifié.

 
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