La société immobilière estime que le marché immobilier est « destiné à une nouvelle période de croissance des prix à travers le pays et dans la province ».
Et selon Dominic St-Pierre, vice-président principal, développement des affaires chez Royal LePage, une éventuelle baisse des taux d’intérêt n’aidera en rien la cause des nouveaux acheteurs, s’ils décident d’investir massivement et en même temps dans le marché immobilier. .
Si de nombreux acheteurs ont été contraints de reporter leurs projets en raison des hausses successives du taux directeur par la Banque du Canada, Royal LePage indique que 50 % d’entre eux reprendraient leurs recherches, advenant une baisse des taux d’intérêt.
A VOIR | Montréal donne un « répit » aux promoteurs pour créer des logements abordables
«La concurrence sur un nombre encore trop restreint de propriétés disponibles risque de pousser les valeurs à la hausse», prévient toutefois M. St-Pierre.
L’enthousiasme est déjà bien présent, notamment en raison de la pénurie de logements et d’une anticipation de la baisse du taux directeur en 2024, souligne M. St-Pierre.
« Les acheteurs se sont précipités et ont repris leurs efforts dans une course contre la montre, espérant signer leur acte de vente lorsque les coûts de financement commenceraient à baisser. »
-Dominic St-Pierre, vice-président principal, développement des affaires chez Royal LePage
Le taux directeur est resté inchangé, à 5 %, lors de la dernière mise à jour de la Banque du Canada mercredi. Le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, a déclaré qu’une baisse des taux en juin était « possible ».
M. St-Pierre prédit également que le marché locatif ne sera pas épargné par des tendances inflationnistes en 2024, « qui viendront ajouter aux difficultés des locataires souhaitant ouvrir les portes de la propriété ».
Bientôt plus de vendeurs, mais…
M. St-Pierre estime que davantage de propriétés pourraient éventuellement se retrouver sur le marché, alors que les vendeurs pourraient vouloir profiter de la concurrence entre acheteurs. Ces derniers ne risquent cependant pas de sortir gagnants de ce retournement de situation.
« Les propriétés correctement cotées sur le marché se vendront probablement relativement rapidement, laissant encore une fois de nombreux acheteurs potentiels les mains vides. »
-Dominic St-Pierre
Le retour de la surenchère
Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé, Royal LePage Tendance à Montréal, explique que le faible nombre de propriétés disponibles a un impact soutenu sur leurs prix. « Les scénarios d’offres multiples ont fait leur retour, créant dans certains cas des guerres d’enchères et consolidant l’avantage des vendeurs, notamment sur le segment des propriétés inférieures au million de dollars », précise-t-il.
Des hausses marquées par rapport à 2023
Dans la région du Grand Montréal, la valeur d’une maison unifamiliale détachée a atteint 661 100 $ au premier trimestre de 2024, comparativement à 616 300 $ pour la même période en 2023. Pour le quatrième trimestre de 2023, le prix médian était de 629 700 $.
Au Québec, la valeur d’une maison unifamiliale détachée était de 391 600 $ au premier trimestre de 2024, comparativement à 357 200 $ pour la même période l’an dernier.
À Sherbrooke et à Trois-Rivières, aux mêmes échelles, les prix des maisons unifamiliales détachées ont atteint respectivement 374 700 $ et 398 300 $ et 326 900 $ et 367 300 $. C’est également à Trois-Rivières que l’on retrouve le plus grand pourcentage de variation annuelle (12,4 %) pour ce type de propriété.
Le prix moyen national d’une maison unifamiliale individuelle au premier trimestre de 2024 était de 845 300 $, contre 808 700 $ pour le premier trimestre de 2023. La variation annuelle nationale des prix de ce type de propriété est de 4,5 %.
