Aller à la pompe à essence restera un moment douloureux pour les Français. Les prix des carburants ont tous augmenté au cours de la semaine dernière, selon les chiffres enregistrés et publiés par le ministère de la Transition écologique. Le SP95-E10 a même atteint sa valeur la plus élevée depuis le début de l’année : il coûtait 1,896 euros le litre en moyenne vendredi dernier, soit 3,2 centimes de plus que la semaine précédente et 12 centimes de plus que début janvier.
Le carburant diesel a également augmenté, le litre s’achetant à 1,79 euro, en hausse de 2,5 centimes, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. En février, le diesel s’est vendu quasiment au même prix que le sans plomb, mais ce dernier a augmenté beaucoup plus vite depuis.
Il faut dire que le prix du baril de Brent de la mer du Nord (le baril de pétrole de référence en Europe) ne cesse d’augmenter. De 76,7 dollars en janvier, il se situe désormais autour de 90 dollars début avril. «C’est la situation (géopolitique) qui fixera son prix dans les prochains mois», a analysé Francis Pousse, président national de la branche des distributeurs de carburants et d’énergies nouvelles du syndicat Mobiliens, auprès de RMC.
« Depuis le début de l’année, le carburant s’apprécie à nouveau. Surtout sans plomb, ajoute Francis Pousse. Cela était dû à des difficultés d’approvisionnement. Là, pour le moment, nous sommes revenus au tarif normal, c’est-à-dire au gazole environ 10 centimes moins cher. »
Alors que la situation au Moyen-Orient complique l’approvisionnement en pétrole, les pays de l’alliance OPEP+, au premier rang desquels l’Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé début mars qu’ils poursuivaient leur stratégie consistant à jouer sur la rareté du pétrole. l’approvisionnement, en gardant des millions de barils sous terre chaque jour, afin de faire grimper les prix du pétrole.
