pourquoi ils ne protègent plus les locataires de l’explosion des factures énergétiques

pourquoi ils ne protègent plus les locataires de l’explosion des factures énergétiques
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UN “scandale”. Alors que 70 % des bénéficiaires de l’aide personnalisée au logement (APL) font partie des 25 % de ménages les plus pauvres, l’association de consommateurs CLCV a interpellé le gouvernement le 8 avril pour lui demander d’augmenter significativement le montant de cette aide publique, et notamment le forfait dédié au paiement des charges des locataires (eau, électricité, gaz). « Malgré un contexte inflationniste sans précédent, la part des APL dédiée au paiement des charges énergétiques n’a pas augmenté depuis 18 ans »la CLCV s’est indignée dans un communiqué.

Actuellement, sur les 219 euros mensuels perçus en moyenne par les allocataires, 58,08 euros sont destinés à payer les factures d’énergie si le foyer est composé d’une personne ou d’un couple sans enfants. Et, bien que ce paquet fasse l’objet d’une hausse annuelle identique à celle de l’APL depuis 2019, sa revalorisation n’est même pas indexée sur l’inflation générale, et encore moins sur l’inflation énergétique. “Cette désindexation s’inscrit dans une politique de réduction des dépenses de logement, notamment des APL, ayant conduit à une réduction totale des dépenses d’aide au logement depuis 2017 de près de 5 milliards d’euros”, poursuit la CLCV.

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Explosion des prix du gaz et de l’électricité

A l’inverse, les charges locatives ont explosé. À tel point que l’effet amortissable de ce paquet s’est largement estompé. En 2013, elle couvrait 42 % des 125 euros de charges mensuelles pour un appartement de 50 mètres carrés. Une proportion qui est tombée à seulement 28% en 2020, le montant des charges locatives ayant atteint 192 euros par mois (+53%) dans une zone tendue pour ce même logement.

Et là encore, ces statistiques ne prennent pas en compte les effets de la crise énergétique survenue en 2022, comme le souligne la CLCV. Dans les copropriétés, où les prix de l’énergie sont majoritairement indexés sur le cours de bourse, les charges ont atteint 310,14 euros par mois en 2023, toujours dans le cas d’un bien de 50 mètres carrés. Le forfait APL ne couvre que 18% du total des charges.

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Un forfait APL à 100 euros

Pour arrêter ça « risque majeur de précarité » locataires, la CLCV milite pour un « revalorisation massive » du paquet APL, bien au-delà de l’inflation générale. Le forfait devrait ainsi atteindre 100 euros par mois selon l’association, afin de pouvoir couvrir au moins 30% des charges des locataires. Un niveau comparable au niveau de 2017. Contacté par Capital, le ministère du Logement n’a pas encore répondu à notre demande.

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