Chaque semaine, les journalistes de l’équipe Sports répondent à vos questions
Publié à 1h11
Mis à jour à 7h00
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Où vont toutes ces casquettes ?
Je me demande toujours ce qui arrive aux casquettes que les fans jettent sur la glace lorsqu’un joueur réussit un tour du chapeau. Peuvent-ils les récupérer ? Sinon, que fait-on de ces souvenirs ?
André Demers
Réponse de Jean-François Téotonio
Fondamentalement, chaque équipe de la LNH choisit sa propre façon de faire les choses, et cela se résume à trois options : les chapeaux sont soit donnés à une œuvre caritative, soit exposés dans l’arène, soit rendus à leurs propriétaires grâce aux objets perdus à la fin du match. Certaines équipes proposent également à l’auteur du triplé de repartir avec lesdites casquettes.
Les Canadiens, aux dernières nouvelles, en conservent certains, mais font don de la plupart des couvre-chefs à des organismes, dont la Fondation des Canadiens pour l’enfance. Parfois, les casquettes jetées sur la glace ne peuvent pas être restituées. Selon un article du site The Hockey News publié en 2018, le Wild du Minnesota compterait ces spécimens en mauvais état et ferait don d’un nombre équivalent de nouveaux chapeaux à des patients atteints de cancer. Seuls les Flames, toujours selon The Hockey News, jettent les chapeaux à la poubelle, pour des raisons de santé.
Des trous en un
Un trou d’un coup au golf reste un exploit rare pour le commun des mortels, mais qu’en est-il chez les pros ?
Serge Leblanc
Réponse d’Alexandre Pratt
C’est plus courant qu’on ne le pense : 961 joueurs ont réalisé au moins un trou d’un coup sur le PGA Tour. Hal Sutton et Robert Allenby en ont même marqué 10 chacun ! Dans la LPGA, il y en a généralement entre 20 et 40 par saison. Celle qui en a le plus marqué dans sa carrière ? Meg Mallon, avec 8. Chez les amateurs, c’est évidemment plus rare. Selon les statistiques recueillies par le National Hole-In-One Registry aux États-Unis, il y a en moyenne un trou d’un coup tous les 3 500 tours joués.
Records à l’étranger et au pays
Existe-t-il des statistiques comparatives des victoires/défaites à domicile et à l’extérieur pour différents sports professionnels ? Quel est le sport où pratiquer à la maison a le plus d’impact ?
Elzéar Belzile
Réponse d’Alexandre Pratt
Oui, ces statistiques existent. À des fins de comparaison, j’ai choisi les saisons actuelles de la LNH et de la NBA (jusqu’au 19 mars), ainsi que les dernières saisons complètes de la NFL, de la MLS et des ligues majeures de baseball. Voici les records de l’équipe à domicile :
LNH : 576 victoires – 402 défaites – 103 défaites en prolongation
MLS : 234 victoires – 113 défaites – 146 nuls
NBA : 560 victoires – 459 défaites
NFL : 151 victoires – 121 défaites
MLB : 1266 victoires – 1164 défaites
C’est donc en NFL que, proportionnellement, les équipes gagnent le plus souvent à domicile (55,5%), juste devant la NBA (55%). On peut aussi voir les choses sous un autre angle : en raison des nuls, les clubs locaux de MLS enregistrent au moins un point au classement dans 77% de leurs matchs.
Bloquer les tirs
Dans les années 1980-1990, on voyait souvent des attaquants plonger pour bloquer les tirs de la ligne bleue (Guy Carbonneau était passé maître dans cette technique). Aujourd’hui, les joueurs tentent de bloquer les tirs en se plaçant devant les tireurs, ce qui semble entraîner davantage de blessures. Qu’est-ce qui explique ce changement de tactique, selon vous ?
Martin Boulianne
Réponse de Richard Labbé
Je me souviens d’un match du CH au Forum, dans ma prime jeunesse, où Carbonneau plongeait latéralement pour bloquer un tir de la ligne bleue, et la rondelle le frappait directement à la hauteur des yeux, sur la visière. Un geste identique avec la violence des tirs d’aujourd’hui, et la visière se briserait certainement en plusieurs morceaux, sans compter les risques de commotion cérébrale. Alors si les joueurs d’aujourd’hui bloquent les tirs debout, c’est avant tout pour des raisons de sécurité ; personne n’a envie de mettre la tête devant un tir d’Arber Xhekaj, on est d’accord. Ensuite, les joueurs modernes peuvent désormais ajouter des protections à leurs patins, un équipement qui n’existait pas à l’époque de Guy Carbonneau.
La clause de non-échange de Kuznetsov
Lorsqu’un joueur comme Evgeny Kuznetsov est mis en dérogation, comment sa clause de non-échange s’applique-t-elle ? Une équipe qui revendique le joueur peut-elle savoir en toute confiance s’il figure sur sa liste ?
Chantal Aucoin
Réponse de Simon-Olivier Lorange
Il est important ici de distinguer une clause de non-échange et une clause de non-mouvement. Si un joueur bénéficie d’une clause de non-mouvement, il ne peut, à moins d’avoir accepté, être échangé, mis en dérogation ou affecté aux ligues mineures. Il doit également être protégé lors d’un projet d’expansion. Si un joueur a une clause de non-échange totale ou partielle, il doit donner son approbation pour qu’un échange soit effectué avec une équipe qu’il ne souhaite pas rejoindre – c’est ce qui est arrivé avec Jake Allen lorsque le CH l’a échangé aux Devils du New Jersey. . Une clause de non-échange, comme celle de Kuznetsov (effectif de 10 équipes), ne protège personne contre les dérogations. N’importe quelle équipe aurait donc pu revendiquer Kuznetsov lorsque les Capitals de Washington l’ont rendu disponible.