Jeux Olympiques 2024 – Boxe. Comment l’équipe de France se prépare grâce à la réalité virtuelle

Jeux Olympiques 2024 – Boxe. Comment l’équipe de France se prépare grâce à la réalité virtuelle
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Depuis plusieurs années, la réalité virtuelle pénètre de nombreux secteurs : divertissement, santé, industrie… Le sport aussi commence à s’intéresser aux bénéfices de cette nouvelle technologie. Plusieurs disciplines l’ont testé, certaines l’ont même totalement intégré dans leur méthode de formation. Dans cette série, nous avons examiné trois exemples précis, loin d’être exhaustifs : la boxe, l’athlétisme et le rugby. Premier épisode avec les équipes de France de boxe.

Aujourd’hui, Julien De Santa Barbara ne s’en cache pas. Avant d’être approché par les chercheurs du projet REVEA, en mars 2021, il n’avait jamais pensé que la réalité virtuelle pouvait l’aider dans sa recherche de performance. « Franchement, je ne pensais pas utiliser cet outil un jour »sourit le conseiller technique national de la Fédération française de boxe (FFB).

A quelques mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août), ses protégés s’entraînent régulièrement, mais pas encore quotidiennement, avec la réalité virtuelle. En tout cas, cela a modifié leur mode de préparation. Et son importance pourrait croître dans les années à venir. « Son utilisation va devenir exponentielleil juge. Le champ des possibles me semble infini. »

“Nous reproduisons le rythme et la rapidité d’un vrai combat”

La collaboration entre la FFB et le projet REVEA, coordonné par Richard Kulpa, enseignant-chercheur en sciences du sport à l’UFR STAPS de l’Université Rennes 2, s’inscrit dans le cadre des programmes prioritaires de recherche (PPR) « Sport de très haute performance », lancé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et géré par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août 2024).

Au départ, les deux parties ont beaucoup échangé. Il leur fallait identifier, d’une part, les besoins des boxeurs et, d’autre part, les modalités d’utilisation de la réalité virtuelle pour les aider. C’est la rencontre de deux univers : le sport et la science. «C’est une acculturation courantesouligne Richard Kulpa. Il m’est arrivé d’aller voir les coachs avec une idée qui me paraissait bonne. Et finalement, ils m’ont dit : « Ah non, ça ne sert à rien, ça ne nous intéresse pas. » J’ai dû assimiler les complexités de cette discipline dont je ne suis pas un expert. » « Ces discussions sont obligatoirescorrobore Julien De Santa Barbara. Sans nous, ils s’en tiennent à un jeu PlayStation (sourire). Ils sont obligés d’avoir une vision technique. A l’inverse, les entraîneurs devaient comprendre comment cette opposition avec un adversaire virtuel pouvait les aider à entraîner les compétences techniques de leurs boxeurs. »

Après un an d’échanges et de recherches, les boxeurs ont pu tester, pour la première fois, le casque de réalité virtuelle qui n’a cessé de s’améliorer depuis. Aujourd’hui, ils l’utilisent pour travailler leur système défensif. « Dans la situation classique, le boxeur se trouve face à son adversaire virtuel qui vient l’attaquer, soit de manière isolée, soit en séquence et avec une réelle envie de frapper.décrit Richard Kulpa. Ensuite, il doit faire un…

 
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