La réindustrialisation du pays est en marche, veut croire le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure. Pour étayer son optimisme, il a publié ce mercredi les chiffres de cette reconquête sous la forme d’un « baromètre industriel de l’Etat ». Il en ressort qu’il y a eu 201 ouvertures nettes d’usines l’année dernière, contre 176 en 2022.
Un bilan positif donc entre d’une part 354 ouvertures et extensions significatives de sites industriels, d’autre part 153 fermetures ou réductions de sites. Le solde des ouvertures-fermetures à elles seules est de 57, contre 49 l’année précédente.
Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est dans le peloton
La répartition par région, que nous vous donnons en exclusivité, révèle un champion : Auvergne-Rhône-Alpes, avec un solde positif de 73. Confirmation d’une « tradition industrielle assez forte », commente le cabinet du ministre. Elle est suivie par la Nouvelle-Aquitaine et la Normandie, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est figurant dans le peloton.
En solde négatif, deux régions : la Corse et les Hauts-de-France. Une surprise, au vu des projets de « gigafactories de batteries » menés dans le nord de la France. Mais ces chiffres « comptent les ouvertures et fermetures de sites, et non la taille » de ces sites, explique le cabinet du ministre.
Par secteur de production, le ministère se félicite du bilan du secteur agroalimentaire, le plus élevé avec 47 créations nettes d’usines. Il est suivi par le secteur des industries vertes et de l’économie circulaire, avec un solde positif de 29. Preuve d’une « vague de fond sur la transformation de l’appareil productif ».
