Ce 26 mars à Kinshasa, le bureau de l’Epouse du Chef de l’Etat a ouvert à l’initiative de l’éminente Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, le forum national des femmes leaders pour accélérer les progrès en faveur de la santé maternelle et des droits des femmes et des filles. en RDC.
Étalé sur trois jours, du 26 au 28 mars, cet événement organisé le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds et le secteur privé, est placé sous le thème 《Les femmes s’engagent à accélérer les progrès en faveur de la réduction des maladies évitables. décès maternels et néonatals pour le développement durable et équitable de la RDC ».
En effet, malgré les progrès réalisés, le taux de mortalité maternelle reste élevé en RDC. Selon le Rapport de surveillance et de riposte aux décès maternels réalisé en 2022, la RDC est passée de 693 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2016 contre 547/100 000 en 2020. Ainsi, le pays fait partie des 9 pays au monde contribuant à 50% à la mortalité maternelle. taux de mortalité et parmi les cinq pays contribuant à 49 % des décès d’enfants de moins de 5 ans. Les causes de ces différentes mortalités sont connues et nécessitent une réponse multidisciplinaire voire multisectorielle. Outre les causes médicales, les normes socioculturelles et d’autres déterminants sont à la base de cette mortalité élevée. Il s’agit entre autres de l’inégalité entre les sexes, du faible pouvoir de décision des femmes concernant leur santé, de se voir obligées d’avoir l’autorisation de leur mari et/ou des membres de la famille de leur mari avant de consulter un établissement de santé (c’est le cas pour 43,3% du total des femmes décédées en 2020). La même Source indique que 29,4% des femmes décédées ont eu des difficultés à se déplacer vers une formation sanitaire.
Pour avoir parrainé la semaine de la santé maternelle et néonatale en novembre 2023, la Distinguée Première Dame reconnaît avoir eu connaissance des efforts du Gouvernement pour mettre en œuvre la politique de maternité gratuite afin de lutter contre les décès maternels et néonatals évitables. « Ce qui justifie mon engagement dans cette tribune », soutient-elle.
Dans le cadre des objectifs de développement durable adoptés au niveau mondial par les États, la République Démocratique du Congo s’est fixé comme objectif de réduire le taux de mortalité maternelle à moins de 140 pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030, en alignant ces efforts sur la Couverture Sanitaire Universelle. et en opérationnalisant la gratuité des soins maternels et néonatals sur l’ensemble du territoire national.
L’épouse du chef de l’Etat interpelle les participants. « Ces objectifs ne sont pas que des chiffres, ils reflètent des vies. Chaque décès maternel ou néonatal évitable est une tragédie qui pourrait être évitée grâce à des interventions appropriées et à un engagement fort en faveur de la santé maternelle et infantile.
Par ailleurs, la Distinguée Première Dame a souligné qu’il est essentiel que les échanges durant ces trois jours portent sur des actions concrètes et des solutions innovantes susceptibles de contribuer à l’élaboration de stratégies efficaces pour renforcer le système de santé de la RDC, promouvoir l’éducation et l’autonomisation des femmes, et mettre fin à toutes les formes de discrimination et de violence basée sur le genre.
Mme Nathalie Domaï, Directrice du Cabinet de l’Epouse du Chef de l’Etat, a remercié les participants d’avoir répondu à cette invitation avant de préciser que la santé maternelle et néonatale fait partie de la vision de la Distinguée Première Dame.
Mme Suzanne Mandong, Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et M. Bruno Lemarquis, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en RDC ont réitéré leur engagement à soutenir la RDC dans ses efforts de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.
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