Arbitrer 1000 matchs dans la LNH, l’exploit de Frédérick L’Écuyer

Arbitrer 1000 matchs dans la LNH, l’exploit de Frédérick L’Écuyer
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Frédérick L’Écuyer est récemment devenu le 48e arbitre dans l’histoire, et le 7e Québécois seulement, pour atteindre le plateau des 1000 matchs dans la Ligue nationale de hockey. Originaire de Saint-Tite, le Québécois de 46 ans était l’invité de mon podcast Dans l’oeil du chat.

Il est rare que les arbitres de la LNH accordent des entrevues, mais L’Écuyer a accepté de le faire pour parler de sa carrière qu’il a amorcée à l’âge de 16 ans. « C’est un bel accomplissement. C’est beaucoup de sacrifices pour moi, mais aussi pour ma famille et mes proches. Sans eux, ça aurait été complètement différent », m’a-t-il dit d’emblée.

Offrir 1 000 matchs représente d’innombrables heures passées dans des avions commerciaux et à l’hôtel (120 à 130 nuits par saison) ainsi que beaucoup de temps loin de la famille. Le contrat des arbitres de la LNH stipule qu’ils ont 73 matchs à travailler chaque saison.

«J’habite à Raleigh, en Caroline du Nord. Je fais cinq matchs à Raleigh et 68 sur la route. En comparaison, les joueurs disputeront 82 matches, mais 41 à domicile. Les déplacements des arbitres deviennent difficiles avec le temps», reconnaît-il après 30 ans de métier.

Si L’Écuyer a pu se rendre jusqu’à 1000 matchs, il soutient qu’il le doit à sa condition physique, à son comportement sur la glace et à sa compréhension des règlements. « Nous devons minimiser les erreurs. Si la ligue ne vous entend pas, cela signifie que vous ne faites pas d’erreurs. De plus, si vous prenez de bonnes décisions et que vous le faites au bon moment, c’est à ce moment-là que la ligue vous fait davantage confiance.

Le Squire ne fait pas l’autruche, le métier d’arbitre n’est pas pour tout le monde. « Il faut savoir apprendre à éliminer le bruit [joueurs, entraîneurs et foule]. Si vous savez que vous avez pris la bonne décision, c’est la chose la plus importante. Il y aura toujours une équipe en accord et une autre en désaccord avec votre décision», affirme L’Écuyer, qui a pris ses fonctions pour la première fois dans la LNH le 11 octobre 2007, à Toronto.

Au hockey mineur, le traitement réservé aux arbitres fait souvent les manchettes. L’Écuyer est sensible à cette triste réalité. « J’ai beaucoup de difficulté avec les abus envers les jeunes arbitres. Je trouve cela déplorable. C’est triste de voir le nombre d’arbitres qui abandonnent à cause des parents.

Le Squire encourage les jeunes arbitres à consulter leurs superviseurs et à demander conseil à des arbitres plus âgés et plus expérimentés. Il est également d’avis que l’arrivée de l’ancien arbitre Stéphane Auger à la tête de Hockey Québec aura un impact favorable sur la promotion de sa profession. « On ne va pas le cacher, il y a un problème. Stéphane est compétent et c’est la bonne personne pour trouver des solutions aux problèmes d’abus envers les fonctionnaires.

Malgré la publicité parfois négative et les critiques adressées aux officiels, L’Écuyer affirme avec conviction qu’il aime son métier, un métier qui lui a permis de vivre de nombreuses expériences qu’il considère inoubliables, comme avoir été invité à participer au All-Match de la LNH. Star Game en février dernier.

Dave Jackson, Marc Joanette, Eric Furlatt, Justin St-Pierre, Denis Morel et François St-Laurent sont les autres arbitres québécois à avoir atteint le plateau des 1000 matchs dans la LNH.

 
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