Plombés par une vingtaine d’absences, les Lyonnais ne doivent pas broncher face au MHR, sous peine de se lancer dans la course pour conserver définitivement leur place.
Si les fêtes de fin d’année n’apportent que des idées noires à une partie de la population, Lou n’a pas l’intention de se transformer définitivement en dépression. Et pourtant, après la raclée subie la semaine dernière par Bordeaux (une très mauvaise tradition qui dure depuis près de 10 ans), Lou ne se retrouve nulle part ailleurs que au pied du mur. En cas de victoire contre Montpellier ? Oh, la morosité ne sera pas définitivement chassée, bien sûr, les Rhodaniens s’en tiennent simplement au ventre mou. Mais en cas de défaite contre Montpellier en pleine relance et sur une série de trois victoires, les hommes de Fabien Gengenbacher se retrouveront ni plus ni moins 4 au classement britannique, c’est-à-dire en danger direct pour le maintien.
Pas de quoi mettre en danger le nouveau manager de Lou, lui qui a déjà reçu le soutien public de son président, mais de quoi faire un travail pour un club qui, faut-il le rappeler, a terminé la saison dernière à la troisième place du classement général, était c’est franchement flatteur… “Nous sommes une équipe dangereuse, mais pas difficile à battre, surtout lorsque nous jouons à l’extérieur (1 point retiré sur 30 possibles, NDLR), convenait à Gengenbacher dans la semaine. Il ne faut pas se cacher la face, ce serait un manque de respect envers les équipes que nous allons rencontrer et un manque d’humilité par rapport à ce que nous avons fait jusqu’à présent, même si nous avons voyagé pour l’instant six fois en dix jours. . Clairement, l’objectif est de gagner samedi, dans un contexte d’urgence face à une équipe qui s’est conditionnée depuis un certain temps à jouer pour sa survie et qui a réalisé une belle performance la semaine dernière.
Romain Taofifenua, l’absence de trop ?
Le pire ? C’est que dans cette rencontre où l’urgence consistera d’abord à se montrer fort sur les bases de ce jeu (qui correspondent, dit-on au passage, aux points forts de Montpellier qui s’est efforcé de se reconstruire sur sa puissance à au niveau des avants), les Lyonnais devront se passer de leur homme fort Romain Taofifenua, expulsé à Bordeaux pour un plaquage incontrôlé (le même type d’action qui, une semaine plus tôt, n’avait pas été sanctionné par M. Adamson en Champions Cup ). Une perte forcément importante puisque, s’il n’a pas toujours été brillant avec lui, la meute rhodanienne apparaît orpheline – pour ne pas dire impuissante – en son absence, comme ce fut le cas à Oyonnax mi-novembre. L’absence de trop, ajoutée aux 19 autres forfaits blessures déjà répertoriés ? « Il nous arrive beaucoup de choses qui ne jouent pas en notre faveur en ce moment. Au-delà des blessures et des incidents, nous avons aussi perdu deux de nos dirigeants, Jean-Marc Doussain et Toby Arnold, ce qui n’est pas sans conséquences. Mais une fois ces constats faits, cela ne sert à rien de s’apitoyer sur son sort. Au contraire, nous devons accepter notre classement et devenir actifs dans ce que nous devons faire.. »
Lou aura-t-il le caractère suffisant pour y parvenir, face à des Montpelliérains qui ont forcément flairé la bonne affaire ? On le saura samedi soir même si, sur leurs terres, les Rhodaniens auront au moins l’avantage de jouer sur leur surface synthétique habituelle si malheureuse pour leurs adversaires (15 points récoltés sur 20 possibles et une seule défaite à Gerland contre le… Stade français, lui aussi habitué du synthétique). De quoi, au moins, avancer avec un minimum de confiance.