Par
Marantine Mauguin
Publié sur
24 janvier 2025 à 12h26
En février, Lucie Ascoët ouvrira son cabinet Saint-Jean dans Verneuil d’Avre et Iton (eure) pour pratiquer son activité en tant que sexothérapeute. En attendant que le travail des locaux se termine, le professionnel consulte déjà en ligne.
Sexualité, “c’est normal”
Nous ne rencontrons aucun sexothérapeute à chaque coin de rue, mais Lucie a toujours voulu travailler dans cette branche. «Je n’ai jamais eu de tabous pour parler de la sexualité. Pour moi, cela est normal, sauf que ce n’est pas pour la plupart des gens », explique celui qui est également un chef domestique depuis douze ans à l’école Roches.
Bien que ce travail soit toujours resté dans un coin de la tête, Lucie Ascoët se dirige vers une autre carrière avant que tout ne l’attrape.
Il y a quatre ans, les étudiants m’ont posé des questions que je ne pouvais pas répondre
Ainsi, elle décide de s’entraîner pour répondre aux meilleures questions des jeunes, mais aussi des adultes.
Formé en 2023
Formé en 2023, Lucie Ascoët s’est donné un temps pour réfléchir entre la formation et la consultation. Ce n’est qu’en novembre 2024 qu’elle a décidé de commencer, d’abord dans la vidéoconférence.
En février, elle accueillera ses rendez-vous dans son bureau les lundi, mardi et samedi.
Avec elle, Pas de tabous ni d’inconfort.
J’écoute, bienveillant et je donne des conseils, je ne suis pas en jugement.
Bien que la santé sexuelle soit décrite comme une «priorité nationale», peu de gens osent en parler. «Les gens ont peur d’avoir un problème, pas pour être normal, mais il arrive à tout le monde d’avoir un hoquet dans sa vie sexuelle à un moment où vous êtes un homme ou une femme.»
Différents problèmes
Son rôle est de répondre aux questions des patients, de les soutenir, mais aussi de les sensibiliser. “Je n’ai pas de baguette magique, mais je n’en parle pas et je mets des mots sur ce qui se passe, ça aide beaucoup.”
Lucie Ascoët s’occupe de différentes questions, notamment le complexe de performance, la violence sexuelle, la perte de libido… complexe de performance est présent dans plus d’hommes que de femmes.
-Ils constatent que leur sexe est trop petit, que la pénétration ne dure pas assez longtemps. Pour qu’ils soient dans la norme, mais la pornographie montre autre chose.
Dans ces cas, vous devez rétablir la confiance et que les patients retrouvent leur assurance.
Confiance et assurance qui doivent également être trouvées lorsque nous sommes victimes de violence sexuelle. «Je ne suis pas psychologue donc je ne travaille pas sur l’événement passé, mais je vais travailler sur le présent et l’avenir». Par cela, il faut comprendre que Lucie Ascoët est là pour que la personne redevienne à l’aise avec son corps, accepte et trouve une vision normale de son corps.
Conseils et exercices
Lucie est également invité à reprendre le contrôle de votre vie sexuelle après une maladie qui l’a ralentie ou l’a mis en pause.
Vous pouvez prendre l’exemple de l’endométriose. J’aide les femmes et les hommes à comprendre et à surmonter pour retrouver l’intimité, car l’intimité n’est pas seulement la pénétration. Ce sont aussi des caresses, des préliminaires…
Les gens qui viennent le voir peuvent également subir une baisse du désir. «Les gens n’osent pas nécessairement en parler, mais c’est normal». Donc, pour les aider, Lucie Ascoët donne des exercices et des conseils pour permettre à la personne de se retrouver en termes de sexualité. Notez qu’il ne fait pas de prescription médicale, mais qu’il dirige vers un professionnel de la santé si nécessaire.
“Vous devez tout déconstruire”
Un autre point important dans son travail de sexothérapeute, de l’éducation et surtout des adolescents.
En mars, elle effectuera une formation nommée Passe-Amour afin de pouvoir intervenir dans les écoles.
Là aussi, plusieurs sujets sont importants à approcher, comme la première rencontre avec le gynécologue, le papillomavirus, le consentement, la pornographie… tant de sujets sur lesquels nous l’avons déjà remis en question et qu’elle prend à cœur pour répondre.
N’hésitez pas à dire aux jeunes que la sexualité n’est pas de la pornographie. Vous devez tout déconstruire.
En attendant l’ouverture de son bureau, il est possible de prendre rendez-vous avec Lucie Ascoët sur Resalib. Notez que vous ne serez jamais invité à se déshabiller. La rencontre avec le sexothérapeute a lieu en tant que simple conversation.
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