La lutte contre la piraterie peine à progresser concrètement en France. Les chaînes sportives s’associent pour faire pression afin d’accélérer les choses.
Outre l’appel d’offres très problématique pour les droits TV du Football français, un nouveau problème de taille est apparu avec l’arrivée de DAZN sur la grande scène. Le prix élevé annoncé au départ, le ras-le-bol des abonnés possibles, et la multiplication des plateformes pour suivre la Ligue 1, ont provoqué un afflux massif de contenus illégaux pour suivre notre championnat. Du streaming, de l’IPTV, des liens sur les réseaux, les contenus interdits ont explosé et la chaîne britannique a officiellement porté plainte, annonçant que ce procédé lui avait coûté de nombreux abonnés. La lutte contre le piratage concerne évidemment aussi d’autres diffuseurs, et Canal+ ainsi que BeIN Sports œuvrent pour que les sanctions tombent beaucoup plus rapidement dans cette lutte souvent perdue contre les contenus piratés.
Exemples en Italie et en Angleterre
Ainsi, les deux médias aux très nombreux droits sportifs poussent la France à suivre les démarches en Angleterre et en Italie où les blocages ne sont plus demandés par les voies légales, mais sont systématiques dès qu’ils sont repérés. C’est pourquoi, avec le soutien de la LFP, un appel a été lancé pour modifier ces mesures et créer un « délit spécifique » concernant le piratage de contenus sportifs. ” Nous souhaitons obtenir un blocage des adresses IP en temps réel et un processus automatisé de bout en bout qui améliorerait la réactivité. », souligne Sarah d’Arifat, directrice juridique de BeIN Sports, dans les colonnes du Monde. Une modification qui sera difficile à apporter, même si les autorités reconnaissent le caractère exceptionnel de devoir agir rapidement alors qu’un match est diffusé. Mais bloquer l’accès à des contenus sur Internet n’est pas aussi simple légalement, et la France n’est pas connue pour faciliter ces actions sans y regarder à deux fois, c’est-à-dire disposer des moyens humains pour faciliter ces mesures plus draconiennes. Un frein qui pour l’instant ne permet pas de prendre le dessus sur les contenus illégaux qui pullulent, et fait enrager DAZN comme Canal+ et BeIN Sports.
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