Onzième de Ligue 1 après quinze journées avec 19 points, le Stade Brestois lance ce dimanche sa nouvelle année avec un déplacement à Angers (15e avec 13 points). Une belle opportunité pour Brest de creuser un écart encore plus grand avec la zone rouge, après son succès contre Nantes en décembre, qui l’a mis sur de bons rails en championnat. Un bon résultat à Angers dimanche viendrait aussi conforter une première partie de saison qu’Éric Roy avait qualifiée de « très, très bonne » fin décembre. « Si quelqu’un m’avait dit : « tu auras 19 points avec encore deux matchs pour terminer le match aller en L1 (Angers et Lyon) et treize points en Ligue des champions »… Je pense qu’on aurait signé.
« J’ai entendu dire que nous n’aurons pas d’équipe… »
« J’ai entendu dire qu’on n’aurait pas d’équipe, qu’on ne prendrait pas de points en Ligue des champions, qu’on descendrait en Ligue 2 », confie Grégory Lorenzi, qui a failli rejoindre Rennes cet été. Pour le directeur sportif brestois, « nous avons vécu une intersaison avec beaucoup de doutes sur la construction de l’effectif. Et même si nous n’en sommes qu’à la moitié, nous faisons quand même preuve de cohérence pour réussir à atteindre nos objectifs. Le but est d’assurer le soutien le plus confortable possible et de s’amuser en Ligue des champions. Sur ce concours, Lorenzi « reconnaît à 100% que la campagne européenne est déjà un succès. J’espère qu’on ne minimisera pas cela et que les supporters s’en souviendront toute leur vie. Seuls les anciens peuvent se comparer aux générations précédentes mais quand je discute avec certains d’entre eux, ils me disent que c’est actuellement la plus grande période de l’histoire du club. C’est une fierté de voir le plaisir procuré. C’est un sentiment de plénitude.
“La louange est ce qui vous endort”
Même si Brest disputera au moins les barrages de Ligue des Champions, Lorenzi insiste sur le maintien de la priorité sur le championnat en 2025, « où il reste encore beaucoup de points à prendre. Ce qui nous a permis d’être européens, c’est que la saison dernière, nous avons pu présenter un état d’esprit combatif le week-end. Ce qu’il n’a pas trouvé à Auxerre (défaite 3-0) ou à Montpellier (3-1) en septembre et novembre. Le point noir ? « Est-ce à cause de la Ligue des champions ? Les joueurs se protègent-ils inconsciemment pour cela ? C’est une question. Cela nous fait réfléchir à la façon dont les joueurs peuvent mieux aborder ces semaines avec les matches européens, comment on actionne certains leviers pour être plus réguliers”, demande le directeur sportif pour qui, ” ce qui est dur, c’est aussi de revenir en arrière. Nous faisons des choses sensationnelles en Coupe d’Europe, nous sommes félicités pour cela mais les éloges sont ce qui vous endort.
« Plutôt satisfait » de la construction de l’effectif brestois, qui a mis du temps à se dessiner avec cinq arrivées le 31 août lors de la dernière journée du mercato, Lorenzi estime « que le groupe est homogène et plutôt bien équilibré, avec de la diversité. On a de la puissance, de la vitesse, des joueurs techniques”, dit-il, tout en attendant plus d’un joueur comme Romain Faivre, sept titularisations entre la L1 et la Ligue des champions : “On connaît ses qualités, ce qu’il peut apporter à l’équipe. C’est une passe compliquée mais il n’y a aucun problème avec lui. Il y a de la concurrence, il faut l’accepter.